Déclaration
Résumé
M. DIMITRIS DROUTSAS, Ministre des affaires étrangères de la Grèce, a réaffirmé la nécessité d’une gouvernance mondiale afin de répondre avec efficacité aux défis que connaît le monde aujourd’hui. Et, pour exercer cette gouvernance, l’ONU, a-t-il dit, demeure le cadre légitime auquel la communauté internationale doit apporter son soutien. Les changements climatiques sont la plus grande menace environnementale actuelle, a expliqué par ailleurs M. Droutsas, en appelant la communauté internationale à faire entrer le monde dans une nouvelle « ère verte » et à garantir aux générations futures un avenir meilleur et prospère. Il s’est aussi dit partisan de la conclusion d’un accord juridiquement contraignant soutenant les efforts d’adaptation aux changements climatiques des États les plus vulnérables. Le 22 octobre prochain, en prévision de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, à Cancún, au Mexique, la Grèce procédera au lancement d’une initiative méditerranéenne, a-t-il annoncé.
Apres avoir rappelé les conséquences négatives des récentes crises économique et financière, il a indiqué qu’il était devenu urgent de corriger les inconvénients qui caractérisent le système financier international actuel. L’augmentation croissante du nombre des migrants qui devient un problème humanitaire doit aussi être examinée de façon profonde, en s’attaquant aux raisons explicatives de cette augmentation, a-t-il dit. La Grèce, a-t-il poursuivi, soutient les efforts déployés en vue de rendre plus efficace et plus efficient le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Il en va de la crédibilité, de l’efficacité et de la légitimité du système des droits de l’homme, tel qu’envisagée par la Charte de l’ONU, a-t-il maintenu, avant de détailler l’action de son pays à la présidence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en 2009, marquée notamment par le lancement du Processus de Corfou, relatif au dialogue sur la sécurité en Europe.
Le Ministre a ensuite estimé que la communauté internationale avait une responsabilité de défendre la vision d’une région des Balkans stable sur le plan démocratique, des institutions, de la transparence, de l’état de droit et de la réduction des inégalités économiques. Le différend sur le nom qui oppose la Grèce à l’ex-République yougoslave de Macédoine n’est pas un différend bilatéral, a-t-il dit. Il s’agit, selon lui, d’un problème régional, enraciné dans l’histoire. La Grèce espère parvenir à un règlement de ce différend, le plus tôt possible sous les auspices de l’ONU, a-t-il déclaré. M. Droutsas a également appelé à trouver une solution « gagnant-gagnant » à la question de Chypre. « Nous croyons fermement que les communautés chypriotes turque et grecque peuvent trouver des réponses à leur opposition, et qu’elles peuvent vivre pacifiquement et harmonieusement dans l’État de Chypre, membre de l’Union européenne », a-t-il conclu. « Elles doivent être autorisées à décider librement de leur avenir commun, sans ingérence externe ni pression », a-t-il déclaré, précisant que son pays pouvait les aider dans ce processus. « Nous vous voulons près de nous, dans notre famille européenne élargie », a-t-il dit à l’adresse de la communauté turque. Selon lui, un État fédéral réunifié, membre de l’Union européenne, « ne sert pas seulement les aspirations européennes à la stabilité dans la région, mais aussi les aspirations de tous les citoyens des pays concernés ». La Turquie, a-t-il ajouté, peut prouver son engagement en faveur d’une solution durable de la question chypriote en retirant immédiatement ses forces d’occupation de l’île, en soutenant le processus de négociation et sa propre perspective européenne. Il a appelé les dirigeants de la Turquie à utiliser ce cadre pour une solution juste.
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