Déclaration
Résumé
M. SEYOUM MESFIN, Ministre des relations extérieures de l’Éthiopie, a passé en revue certains aspects saillants du processus politique et économique de son pays. Le pays a concentré ses efforts, ses dernières années, sur la démocratisation et la délégation du pouvoir au peuple grâce à une formule fédérale axée sur le maintien de la paix. Ce processus est irréversible, a-t-il souligné, en ajoutant néanmoins qu’il ne devait pas pour autant être figé. Il a présenté les défis et les résultats du Plan quinquennal économique précédent ainsi que les approches choisies pour le nouveau Plan quinquennal visant à la consolidation d’un État démocratique et stable et à reléguer la pauvreté aux oubliettes. Il s’est engagé à redoubler d’efforts, avec l’appui des États Membres, pour libérer le pays notamment de l’insécurité alimentaire. Il a appelé à un nouveau pacte contraignant engageant toutes les parties prenantes pour honorer les Objectifs du Millénaire pour le développement, avec une responsabilisation mutuelle. Il a détaillé les politiques de l’Éthiopie dans ce cadre et a mis l’accent sur les résultats économiques positifs enregistrés. « En Afrique, nous savons ce que nous voulons faire; la question maintenant est de savoir ce que le reste du monde fera pour nous aider à atteindre nos objectifs », a-t-il affirmé.
La prochaine Conférence de Cancún sur les changements climatiques doit être différente des précédentes et accorder une attention particulière aux pays les plus vulnérables et les plus exposés, a encore déclaré M. Mesfin. Il a pleinement appuyé l’accès universel à l’énergie fixé pour 2030 par l’ONU.
En tant que Membre fondateur de l’ONU, l’Éthiopie a toujours été au front pour préserver la paix et la sécurité. Aujourd’hui, elle reste l’un des principaux contributeurs de contingents des missions de maintien de la paix. S’agissant du terrorisme, il a estimé que la menace de l’extrémisme continuait à prospérer dans certaines parties de la corne de l’Afrique et au sud de la mer Rouge, notamment en Somalie. Concernant la situation au Soudan, il a estimé que rien n’était plus urgent que la résolution de ce conflit et la tenue du référendum de janvier 2011. Il a réaffirmé que l’Accord de Djibouti devait constituer la base de toutes négociations qui devraient être menées en toute sincérité et responsabilité de la part de toutes les parties. Il a dénoncé le rôle déstabilisateur du régime érythréen dans la région et noté qu’en dépit des sanctions, ce pays était toujours le principal architecte de la situation complexe en vigueur en Somalie en formant, entraînant et armant des éléments extrémistes comme Al-Shabaab et Hisbul Islam qui créent le chaos. Il a déploré le fait que le Conseil de sécurité n’ait pas encore pris les mesures qui s’imposaient pour contraindre l’Érythrée à l’application de la résolution 1907 (2009).
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