Déclaration
Résumé
M. Václav Klaus, Président de la République tchèque, a déclaré que le monde d’aujourd’hui est très différent de celui de 1945 quand l’Organisation a été fondée avec 51 États. Aujourd’hui, l’ONU est composée de 192 États Membres. Face à cette évolution, « mon pays est convaincu que les structures des Nations Unies ont besoin d’être modifiées », a-t-il poursuivi, « en particulier le Conseil de sécurité a besoin d’être réformé pour refléter les réalités géopolitiques, économiques et démographiques du XXIe siècle. « Les changements sont essentiels, a-t-il souligné, précisant cependant que l’ONU ne doit pas chercher de nouvelles missions. Les objectifs des Nations Unies doivent toujours être fondés sur les principes de la Charte: le maintien de la paix et la sécurité internationales, le développement de relations amicales et de bon voisinage entre les nations et la coopération internationale pour résoudre les problèmes du monde. « Les Nations Unies ne doivent pas s’éloigner de ces principes, mais demeurer une plate-forme intergouvernementale », a-t-il ajouté.
M. Klaus a mis en avant deux thèmes importants pour l’agenda de l’ONU. Tout d’abord, la mise en place d’une méthode pour répondre à la crise économique mondiale. Il a considéré qu’il ne faut pas aller dans le mauvais sens. La solution, a-t-il fait remarquer, ne passe pas par « davantage de bureaucratie », en créant de nouvelles institutions gouvernementales ou supranationales, ou en incitant à une gouvernance globale dans l’économie mondiale. De même, les pays en développement ne doivent pas être écartés de la croissance économique car, a-t-il dit, ils ont aussi besoin d’un accès au marché international.
L’autre défi des Nations Unies, selon le Président Klaus est la non-prolifération nucléaire. Il a déclaré que son pays avait tenu, en avril dernier, un événement important qui a permis la signature, entre les États-Unis et la Fédération de Russie, d’un traité sur la réduction et la limitation des armes offensives. Il a tenu à préciser qu’il n’entendait pas mettre en cause le droit des États à l’énergie atomique à des fins pacifiques. Cependant, a-t-il dit, « il n’est pas tolérable que certains États ne respectent pas le droit international, menaçant la stabilité de leur région et augmentant les risques de prolifération », a-t-il poursuivi. « Les Nations Unies sont uniques et irremplaçables », a estimé M. Klaus. C’est un forum unique qui réunit les petits et les grands pays. Il a conclu en insistant sur la nécessité de mieux intégrer les organisations non gouvernementales pour renforcer le rôle de l’ONU dans la gouvernance globale.
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