Déclaration
Résumé
Mme LAURA CHINCHILLA MIRANDA, Présidente de la République du Costa Rica, a appelé les États Membres à prendre une action concertée et immédiate contre les effets des changements climatiques. Ceux qui rejettent ou ignorent cette urgence doivent se rappeler les millions de Pakistanais frappés par les inondations, les peuples des Caraïbes, de l’océan Indien et du Pacifique qui chaque jour voient leur terre diminuer, et les fermiers qui sont déplacés par la désertification.
« Il est aussi choquant de voir que, même aujourd’hui, des femmes attendent d’être lapidées, des populations entières sont victimes du génocide et des armes nucléaires sont stockées alors que les réserves alimentaires s’épuisent », a déclaré la Présidente.
Le Costa Rica, qui a instauré l’enseignement primaire gratuit en 1869 et aboli la peine de mort en 1877 et l’armée en 1949, veut faire de son mieux pour représenter les valeurs de la liberté individuelle, des droits sociaux, de la solidarité, de l’état de droit et d’un débat public permanent, a dit Mme Chinchilla.
La Présidente du Costa Rica a enjoint les Membres des Nations Unies à donner davantage de force aux concepts, organisations et instruments qui œuvrent à la promotion et la protection des droits de l’homme. Elle a rappelé que son pays avait été le premier à ratifier la Convention américaine relative aux droits de l’homme en 1969.
En matière de paix et de sécurité, le Costa Rica insiste sur la nécessité de démarrer les négociations en vue d’un traité sur le transfert des armements, de faire des progrès en vue d’une convention modèle sur l’interdiction des armes nucléaires, et d’achever la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.
« Il est paradoxal que de nombreux pays gaspillent leurs ressources dans l’armement alors que la communauté internationale s’est montrée incapable d’affronter de manière efficace les fléaux du trafic de drogues, du crime organisé, du terrorisme ainsi que du trafic d’armes et de la traite des personnes », a poursuivi Mme Chinchilla.
Le Costa Rica et l’Amérique centrale souffrent de plus en plus de l’agression des cartels de drogues. Si nous ne réagissons pas, nous risquons d’être complètement contrôlés par leurs gangs, avec des conséquences qui dépasseront l’échelle locale et qui poseront un problème de sécurité internationale. La grande bataille contre le crime transnational ne peut être gagnée qu’à travers une coopération mondiale et un remaniement des stratégies utilisées jusqu’ici et qui se sont révélées inefficaces, a dit la Présidente.
Le Costa Rica, pays à revenu intermédiaire, a atteint des indices de développement humain comparables aux pays à haut revenu grâce au remplacement des dépenses militaires par des investissements dans le social. L’aide internationale doit aller en priorité aux pays en situation précaire, mais elle ne doit pas négliger les pays qui ont réussi à améliorer leur niveau de vie grâce à des investissements judicieux et des choix politiques justes, a dit Mme Chinchilla.
La Présidente du Costa Rica a rappelé que le réchauffement climatique continuait d’avancer, affectant même les pays qui n’ont pas contribué au problème. Elle a appelé la communauté internationale à agir ensemble et rapidement.
Mme Chinchilla a enfin exprimé le souhait que les Nations Unies adaptent leur propre gouvernance à un monde qui est en train de changer à toute vitesse. Si elle ne répond pas aux réalités nouvelles, si les États Membres ne respectent pas leurs obligations, l’Organisation risque de sombrer dans l’inconséquence.
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