Déclaration
Résumé
M. PAUL BIYA, Président de la République du Cameroun, a regretté que l’aide au développement stagne et reste en-deçà des engagements des pays développés de lui consacrer 0,7% de leur PNB. La prise de conscience, au tournant du siècle dernier, des conséquences catastrophiques d’un accroissement de la pauvreté paraît s’être considérablement émoussée, a-t-il estimé. La communauté internationale, a-t-il prévenu, ne peut rester indifférente devant la menace des « émeutes de la faim » qui risque de miner les efforts pour faire progresser la démocratie et assurer le développement en Afrique.
Jusqu’ici, a estimé le Président, les solutions retenues n’étaient probablement pas à la hauteur des enjeux. L’Afrique a accumulé trop de handicaps au cours de l’Histoire, a-t-il souligné, en reconnaissant tout de même que ses dirigeants ont sans doute manqué de rigueur et d’esprit de suite. L’Afrique, a-t-il poursuivi, qui a beaucoup changé paraît prête à un large débat d’idées pourvu qu’il soit conduit dans un véritable esprit de partenariat. Ainsi, a-t-il espéré, pourrait prendre corps ce fameux « Plan Marshall » souvent évoqué mais qui tarde à voir le jour.
C’est dans ce contexte que le Cameroun a organisé à Yaoundé, à l’occasion du cinquantenaire de son indépendance, la Conférence internationale « Africa 21 » qui a donné lieu à une déclaration finale, véritable « guide » pour la réhabilitation de l’Afrique visant à faire en sorte que le continent ne reste pas en position d’éternel assisté et joue le rôle qui lui revient dans les affaires du monde.
Invoquant en effet l’absence de l’Afrique au Conseil de sécurité, le Président a stigmatisé le fait que le continent ait été longtemps traité « en objet des relations internationales ». « Les peuples africains aspirent à davantage de compréhension et de sympathie au vrai sens du terme »’, a souligné le Président, car, a-t-il expliqué, si l’évolution actuelle du Cameroun se confirme, il peut espérer, à moyen terme, accéder au statut de pays émergent. Tel est, a-t-il affirmé, l’état d’esprit de la majorité des pays africains qui attendent de la communauté internationale « plus de compréhension, de solidarité et sans doute aussi davantage de fraternité ».
Déclaration complète
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Sessions antérieures
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