Déclaration
Résumé
M. MICHEL KAFANDO (Burkina Faso) a estimé, qu’en matière de paix et de sécurité, la résolution des conflits dans le monde et en particulier en Afrique, restait un défi majeur pour la communauté internationale. Ainsi, si certaines crises sont plus ou moins en voie d’être résorbées, notamment en Afrique de l’Ouest, d’autres, en revanche, continuent d’être un sujet de graves inquiétudes, a-t-il souligné. Au Togo, des élections ouvertes, libres et transparentes ont pu se tenir au cours de cette année 2010, s’est félicité le représentant. En Côte d’Ivoire, de sérieux progrès ont été enregistrés, avec le désarmement effectif des Forces Nouvelles, la publication de la liste électorale et la fixation du premier tour de l’élection présidentielle au 31 octobre 2010, a-t-il poursuivi. En Guinée, « nous gardons l’espoir que les derniers obstacles qui ont entraîné le report du deuxième tour de l’élection présidentielle seront vite surmontés », a déclaré M. Kafando, avant d’ajouter que sa délégation appelait tous les acteurs politiques guinéens à la modération, afin de permettre à leur pays de s’ouvrir très rapidement à la démocratie et de bâtir une économie prospère et profitable à tous.
Passant en revue les différents conflits en Afrique, le représentant a jugé que les résultats engrangés à travers les négociations de Doha étaient encourageants et devaient inciter la communauté internationale à user de son influence pour accélérer le dialogue politique et le renforcement des capacités opérationnelles de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD). Le Burkina Faso est par ailleurs préoccupé par la situation d’insécurité et d’instabilité en Somalie, avec la poursuite des attaques des insurgés contre le Gouvernement fédéral de transition et les forces de la Mission d'observation militaire de l'Union africaine en Somalie (AMISOM). C’est pourquoi, a-t-il dit, le Burkina Faso exhorte le Conseil de sécurité et les pays donateurs à traduire dans les faits leur engagement à soutenir le processus de réhabilitation de l’État somalien. Par ailleurs, le Burkina Faso suit avec grande attention l’évolution de la situation politique à Madagascar et au Niger, a poursuivi M. Kafando, qui a salué les initiatives prises par les autorités de transition pour l’organisation d’élections libres en vue d’assurer le retour à l’ordre constitutionnel dans ces deux pays. S’agissant du Sahara occidental, le représentant a salué l’élan imprimé au processus de négociations par le Secrétaire général et appelé les protagonistes à poursuivre le dialogue politique, pour un règlement pacifique de ce différend. Enfin, a-t-il précisé, on ne peut parler de paix et de sécurité en Afrique sans évoquer la question du trafic de stupéfiants et ses liens manifestes avec les conflits armés, la prolifération des armes légères, le blanchiment d’argent, le financement de la criminalité transnationale organisée et le terrorisme. Par conséquent, la nécessité de conjuguer les efforts ne doit laisser aucun pays indifférent, a affirmé le représentant en conclusion.
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