Déclaration
Résumé
M. JEAN-MARIE EHOUZOU, Ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la francophonie et des Béninois de l’extérieur, a salué l’ambition de bâtir une Organisation des Nations Unies « forte, inclusive et ouverte en tant que garante de la gouvernance mondiale ». Après avoir rappelé la raison d’être des Nations Unies, à savoir donner un cadre de référence et de convergence universelle pour la coordination des politiques nationales et pour la gestion des intérêts entre les États, le Ministre a souligné l’importance de tenir compte de l’échéancier fixé pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, compte tenu des difficultés additionnelles posées par les crises économique et financière. « Il est du devoir de la communauté internationale de mobiliser les ressources nécessaires pour corriger les graves distorsions qui sont à l’origine de ces crises », a-t-il souligné.
Selon le Ministre, si les pays vulnérables sont tenus de réaliser les investissements leur permettant de relancer la production agricole et pour assurer une croissance durable, les Nations Unies doivent, de leur côté, user « de toute leur influence » pour aider ces pays à aider leurs populations vulnérables. « Le moment est venu de donner au droit à l’alimentation une signification, car il est intolérable que la faim continue de faire partie des souffrances humaines au XXIe siècle. »
Le Ministre a estimé que pour le court terme la priorité devait être donnée au renforcement des systèmes de protection sociale dans les pays à faible revenu, et à l’activation de capacités dormantes de production locale par la promotion des petites et moyennes entreprises agricoles. Pour le plus long terme, il a suggéré que soient repensées les politiques de promotion des investissements dans l’agriculture, dans une perspective de sécurité alimentaire. Sur ce point, il a salué la proposition de relever de 3% à 10% la part de l’agriculture dans l’aide publique au développement, rappelant aussi que son pays était un pays agricole et que cette activité devait servir de tremplin pour son développement. Évoquant le problème de la dégradation des sols, de l’érosion côtière et des conséquences des inondations dont souffre l’Afrique de l’Ouest, il a exprimé sa haute appréciation pour le travail du secrétariat de la Convention-cadre sur la lutte contre la désertification, notant qu’il importe de consacrer davantage de ressources à la mise en œuvre de cette Convention, ce avec un sens aigu de l’urgence de l’aide aux régions affectées. Enfin, il a appelé à un renforcement de la représentation des pays en développement dans les organes de décision des institutions financières internationales.
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