Déclaration
Résumé
M. ROBERT MUGABE, Président du Zimbabwe, a rappelé que son pays a toujours soutenu la nécessité pour les Nations Unies de servir les intérêts de tous ses États Membres. Toutes les institutions internationales doivent respecter les principes universels qui fondent le multilatéralisme, en particulier le principe d’égalité entre les États Membres et le droit au développement. C’est pourquoi, a-t-il précisé, son pays soutient le thème de cette session et espère la tenue d’un débat sincère.
Le Zimbabwe, a encore déclaré M. Mugabe, est en faveur de la revitalisation de l’Assemblée générale pour qu’elle soit plus efficace et à même d’honorer son mandat. Il s’est dit préoccupé par la tendance des autres organes à empiéter sur les prérogatives de l’Assemblée. En conséquence, tout principe de revitalisation doit renforcer le principe de reddition des comptes de tous les organes principaux et subsidiaires devant l’Assemblée. Le Président a donc espéré que les négociations sur la réforme du Conseil de sécurité permettront de détruire les barrières qui empêchent parfois les États Membres de faire des progrès dans des domaines d’un intérêt stratégique pour l’Afrique.
Cette réforme, a-t-il insisté, est non seulement souhaitable mais impérative pour que le Conseil puisse assurer le maintien de la paix et de la sécurité internationales, au nom de tous les États Membres. Il a dénoncé le fait que l’Afrique y soit sous-représentée, ce qui, a-t-il estimé, est une violation « indéfendable » du principe démocratique dans les relations internationales.
Revenant sur la Conférence des Nations Unies sur la crise financière en 2009, il a noté que cette crise a démontré la folie qui consiste à laisser la gestion de l’économie mondiale aux mains de pays et groupes autoproclamés gestionnaires. Il est urgent, a-t-il dit, que le Groupe de travail de l’Assemblée parvienne à un accord prévoyant un plan de relance pour répondre à la crise. Mais ce plan ne réussira que s’il est accompagné d’une réforme globale des institutions de Bretton Woods, réforme qui devrait conduire à l’entrée de l’Afrique subsaharienne dans leur Conseil d’administration.
Poursuivant, M. Mugabe a appelé à plus de financements dans le secteur agricole africain et exhorté les pays développés à supprimer ou à réduire leurs subventions et à ouvrir leurs marchés. Sur le front du VIH/sida, il a appelé la communauté internationale et les compagnies pharmaceutiques à faciliter l’accès aux antirétroviraux.
Le Président s’est attardé sur la situation dans son pays. Depuis sa formation en février, a-t-il dit, le Gouvernement « inclusif » a fait preuve de conviction, d’unité et d’un engagement sans faille à offrir une nouvelle vision au pays et améliorer la vie des gens de paix et d’harmonie. Il a donc regretté qu’alors que les pays de la région ont fait des efforts pour aider le Zimbabwe, les pays occidentaux, les États-Unis et l’Union européenne, aient refusé de lever les sanctions imposées à son pays.
« Quelles sont leurs raisons », a-t-il demandé, en se déclarant convaincu que certains d’entre eux s’acharnent à semer la zizanie parmi les membres du Gouvernement inclusif. « S’ils ne veulent pas aider le Gouvernement à relancer l’économie, peuvent-ils au moins arrêter leur sale besogne? », a supplié le Président.
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