Déclaration
Résumé
M. MIROSLAV LAJČAK, Ministre des affaires étrangères de la Slovaquie, a rappelé l’attachement de son pays au multilatéralisme. Il s’est félicité de l’attention accordée à la question des changements climatiques et a souhaité la conclusion à Copenhague d’un accord ambitieux, global et équilibré qui puisse remplacer le Protocole de Kyoto. Il a demandé l’adoption d’une stratégie mondiale pour la sécurité alimentaire et a jugé essentiel de ne pas perdre de vue les OMD pour le développement, avant d’ajouter que la Slovaquie a consacré beaucoup d’efforts à définir et à adopter sa propre stratégie d’assistance au développement. M. Lajčak a rappelé que son pays est candidat à un siège au Conseil économique et social (ECOSOC) et dispose en ce sens du soutien du groupe des pays d’Europe de l’Est.
Estimant que les Nations Unies ont obtenu d’importants résultats dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, le Ministre a estimé qu’il faudrait adapter le concept de maintien de la paix aux défis actuels et futurs. Il a demandé en particulier des efforts pour un meilleur équipement et entraînement des Casques bleus et autres personnels de l’ONU engagés sur le terrain, tout en insistant sur le recours à la diplomatie préventive. Il s’est félicité de ce que le premier Centre régional de l’ONU pour la diplomatie préventive, installé en Asie centrale et dirigé par un Slovaque, ait obtenu de bons résultats et justifié le bien-fondé de ce projet.
M. Lajčak a rappelé que la Slovaquie est activement engagée dans plusieurs opérations internationales de paix et de sécurité, sous commandement des Nations Unies ou dans le cadre d’opérations autorisées par le Conseil de sécurité, en Afghanistan, à Chypre, au Kosovo, en Bosnie-Herzégovine et au Moyen-Orient. « Notre pays fait le maximum, eu égard à sa taille, dans les domaines de la consolidation de la paix, de la stabilisation et de la reconstruction », a ajouté le Premier Ministre. Il a rappelé que son pays est également fortement impliqué dans la réforme du secteur de sécurité, un thème qu’il a promu en 2006-2007 lorsqu’il a disposé d’un siège non permanent au Conseil de sécurité. Concernant le Conseil de sécurité, M. Lajčak a précisé que son pays était favorable à une réforme permettant de le rendre plus efficace et représentatif, en augmentant le nombre de ses membres, tant permanents que non permanents.
Le Premier Ministre a rappelé que la prévention des conflits était étroitement liée au respect des droits de l’homme, à la protection des civils, à l’égalité des sexes, à la protection des enfants en période de conflit armé. La Slovaquie, qui siège au sein du Conseil des droits de l’homme, travaille à la promotion et à la défense de ces droits fondamentaux. La communauté internationale, a-t-il estimé, doit concentrer davantage d’attention à la protection des populations contre le génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité ou le nettoyage ethnique et à la prévention de ces crimes, y compris en les renvoyant devant la Cour pénale internationale (CPI).
M. Lajčak a rappelé que le vieux principe « si tu veux la paix, prépare la guerre » a produit une course sans précédent aux armements, source de peur et d’insécurité. Se déclarant très inquiet de voir les armes de destruction massive tomber entre les mains de terroristes, il a affiché sa volonté de faire de la Conférence d’examen du TNP, qui se tiendra en 2010, un succès. Il a également souhaité l’entrée en vigueur du TICE et le début rapide de négociations de fond pour un traité sur le commerce des armes. Il s’est dit profondément préoccupé de la défiance permanente affichée par l’Iran face à ses obligations internationales. Le Ministre a réitéré sa condamnation des essais nucléaires lancés par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et a demandé à ce pays de renoncer à sa position à l’égard du TNP et d’adhérer au TICE. M. Lajčak a déclaré que son pays est guidé par les principes de plein respect du droit international, y compris de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États dans leurs frontières internationalement reconnues. Ces principes s’appliquent dans la partie occidentale des Balkans dont, a-t-il affirmé, le seul avenir crédible réside dans l’intégration européenne. Ces principes guident aussi la position de la Slovaquie dans le cas de la Géorgie, a ajouté le Premier Ministre, qui s’est dit déçu de l’incapacité du Conseil de sécurité à proroger le mandat de la Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG), ce qui a encore compliqué une situation déjà instable.
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