Assemblée générale
    Déclaration
    Secrétaire général des Nations Unies
    Son Excellence
    Ban Ki-moon
    Secrétaire général

    Résumé

    Cette année, l’ouverture du débat général de la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale nous invite à être à la hauteur d’une situation exceptionnelle, a déclaré M. BAN KI-MOON, Secrétaire général des Nations Unies.  En cette période de crises, a-t-il poursuivi, évoquant la crise alimentaire, la crise de l’énergie ainsi que la récession et la pandémie de grippe, « le monde attend de nous des réponses ».

    Estimant que « le moment est venu de redonner vigueur au multilatéralisme et de mener une action véritablement collective au sein de l’ONU », le Secrétaire général a engagé les États Membres à « prendre à bras le corps le plus grave problème qui se pose à l’humanité » à savoir la menace de changements climatiques catastrophiques.  « La route qui mène à Copenhague passe par un rapprochement des positions et je crois fermement que ce rapprochement est possible », a-t-il ajouté après avoir évoqué la tenue, hier à l’ONU, du Sommet de haut niveau sur les changements climatiques

    Le Secrétaire général a également évoqué la question du désarmement, faisant remarquer que le climat international avait changé depuis la présentation, au mois d’octobre dernier, de son plan visant à remettre le désarmement à l’ordre du jour.  Il a notamment mentionné les engagements pris par la Fédération de Russie et les États-Unis de réduire leurs arsenaux nucléaires.  « Si nous agissons maintenant, nous obtiendrons les ratifications nécessaires pour assurer l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) ».  « Ensemble, faisons de cette année celle de l’élimination de la bombe », a-t-il ajouté.

    Ban Ki-moon s’est ensuite penché sur les conclusions de son rapport sur « La voix des populations vulnérables », signalant notamment que « les quasi-pauvres deviennent les nouveaux pauvres » et que 100 millions de personnes risquent de tomber sous le seuil de la pauvreté, cette année.  « Les marchés rebondissent, mais ce n’est pas le cas ni des revenus ni des emplois », a-t-il averti, avant d’attirer l’attention sur sa proposition relative au Pacte mondial pour l’emploi et la mise en place du Dispositif mondial d’alerte vulnérabilités et impacts. 

    « Nous devons savoir qui est en difficulté et où, pour pouvoir intervenir au mieux », a-t-il expliqué.  Il a également annoncé la tenue, à l’automne prochain, d’un sommet extraordinaire sur les Objectifs du Millénaire pour le développement.

    Insistant sur l’importance de porter une attention particulière à la situation des femmes et des enfants, le Secrétaire général a déclaré que la prévention de la violence sexuelle à l’encontre des femmes devait être une « priorité absolue ».  « Cette violence est abominable, et les dirigeants de tous les pays sont personnellement responsables lorsque de tels crimes sont commis sur leur territoire » a-t-il dénoncé. 

    « Lorsque des femmes meurent en couche, lorsque le viol devient une arme de guerre et que les victimes ne peuvent espérer aucun secours, l’ONU ne peut fermer les yeux », a-t-il enchainé.  À cet égard, le Secrétaire général s’est notamment félicité de la décision de créer, au sein de l’ONU, un organisme chargé de toutes les questions touchant les femmes.

    Le Secrétaire général s’est ensuite attardé sur la question de la responsabilité de protéger, déclarant notamment que « là où il y a conflit, il doit y avoir justice et responsabilité ».  Il a souligné l’importance du travail de la Cour pénale internationale (CPI).  Il a également commenté la situation dans plusieurs régions du globe, notamment le Darfour, rappelant, entre autres, que l’ONU y manque toujours de matériel « critique » comme les moyens de transport. 

    Il a parlé de la stabilisation du Soudan ainsi que de la Somalie, du Sri Lanka et du Myanmar.  À ce propos, il a estimé qu’afin que les prochaines élections de ce pays puissent être considérées « crédibles et ouvertes à tous », il faudra que tous les prisonniers politiques soient libérés, « y compris Daw Aung San Suu Kyi ».

    Passant ensuite à Gaza, le Secrétaire général a demandé la relance des négociations pour parvenir à un règlement prévoyant deux États.  Il a aussi indiqué que l’ONU appuyait les efforts déployés par les États-Unis pour que reprennent les pourparlers de paix. 

    Le Secrétaire général a également évoqué la situation en Afghanistan, estimant que malgré les sérieux problèmes apparus à la suite des élections, « on ne pouvait oublier les progrès accomplis ».  Il a abordé la question du Pakistan, du Timor-Leste, d’Haïti, de la Sierra Leone, du Népal, de l’Iraq et de Chypre.

    Faisant allusion à la rénovation prochaine des locaux de l’ONU, le Secrétaire général a enchainé en déclarant que « notre ambition commune est de faire de cette rénovation extérieure le symbole d’un renouveau intérieur ».  Il a mis l’accent sur les efforts déployés pour améliorer la consolidation de la paix, en évoquant notamment la création du Département de l’appui aux missions et de la stratégie « Nouveaux Horizons » lesquels visent à rendre les opérations de maintien de la paix de l’ONU « plus souples et plus efficaces ».

    « L’ONU est la voix de ceux qui n’en ont pas, les défenseurs des sans-défense », a-t-il lancé.  « Ensemble, nous sommes ici pour prendre des risques, pour prendre nos responsabilités, pour être à la hauteur d’une situation exceptionnelle et pour entrer dans l’histoire ». 

    « Les Nations Unies c’est nous, et nous sommes le meilleur espoir de l’humanité », a-t-il ajouté avant de conclure.

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2009/AG10860.doc.htm

    Déclaration complète

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    Déclaration, telle que prononcée
    Déclaration en anglais

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Ban Ki-moon (Secrétaire général), Secrétaire général des Nations Unies
    Photo ONU

    Sessions antérieures

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