Assemblée générale
    Déclaration
    Président de l'Assemblée générale (ouverture)
    Son Excellence
    Ali Abdussalam Treki
    Président de l'Assemblée générale

    Résumé

    M. ALI ABDUSSALAM TREKI, Président de la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale, a déclaré que cette session se déroulait à un moment critique.  La communauté internationale fait face à des crises multiples et à d’énormes défis, a-t-il estimé, en citant les défis posés à la paix et à la sécurité internationales sous la forme de conflits armés interétatiques, de guerres civiles, d’armes de destruction massive, du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée. 

    Les menaces représentées par la dégradation environnementale et les changements climatiques, la pauvreté extrême et les maladies infectieuses, exigent des solutions novatrices, a fait observer M. Treki.  Les reculs enregistrés dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les crises économique, alimentaire et énergétique, le désarmement et la non-prolifération sont autant de défis qui forment l’arrière-plan de cette session de l’Assemblée générale, a-t-il décrit.

    « Soyons clairs: ces défis ne peuvent être relevés qu’au travers de la coopération internationale, d’un système multilatéral efficace », a jugé le Président, pour qui les Nations Unies, et plus particulièrement l’Assemblée générale, de par son universalité, représentent l’essence même du multilatéralisme. 

    Il s’est dit satisfait du consensus sur le besoin de revitaliser les Nations Unies afin de garantir que l’Organisation puisse répondre de manière pertinente aux crises et menaces transnationales émergentes.  M. Treki a, pour sa part, promis de coopérer avec tous les États Membres afin de faciliter le consensus sur une Assemblée revitalisée, un Conseil de sécurité réformé et davantage représentatif, ainsi que sur d’autres initiatives visant à améliorer l’efficacité et la gestion de l’ONU.

    Évoquant ensuite les changements climatiques, le Président a indiqué qu’il était indispensable d’intensifier les efforts en cours pour lutter contre ce phénomène.  Aucun État Membre ne peut se permettre d’ignorer cette question ou y répondre seul.  C’est pourquoi l’Assemblée générale doit faire preuve de leadership, a-t-il estimé, soulignant la nécessité de surmonter les divergences à l’approche de la Conférence de Copenhague, en décembre prochain. 

    M. Treki a regretté qu’en dépit d’un consensus international et de nombreuses initiatives, les progrès sont mitigés s’agissant des efforts pour promouvoir la paix et le développement durables sur le continent africain.  Il a jugé nécessaire de mettre davantage l’accent sur la prévention et la résolution des conflits et sur un partenariat renforcé avec l’Union africaine et les organisations sous-régionales pertinentes.  Selon lui, le débat général de l’Assemblée constitue une excellente occasion d’échanger des vues sur ces questions importantes.

    Se félicitant que l’Assemblée générale ait décidé de convoquer, en 2010, au début de sa soixante-cinquième session, une plénière de haut niveau à très exactement cinq ans de l’échéance fixée pour atteindre les OMD, le Président a affirmé que cette manifestation fournirait l’occasion d’évaluer les progrès réalisés et de faire de nouvelles propositions.  Il a assuré qu’il ferait des préparatifs de cet évènement une priorité de sa présidence. 

    M. Treki a indiqué qu’il œuvrera aussi au renforcement et à la facilitation du processus d’évaluation des activités de la Commission de consolidation de la paix.  Il a promis de redoubler d’efforts pour veiller à ce que le respect des droits de l’homme, considérés comme le troisième pilier des Nations Unies avec le développement et la paix et la sécurité, soit défendu de la manière la plus équitable possible. 

    « Au cours de la soixante-quatrième session, nous serons amenés à assurer un suivi de la Conférence d’examen de Durban, à un moment où le fléau de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance pose des défis à de nombreuses sociétés », a rappelé le Président de l’Assemblée.  Nous devrons aussi soutenir le développement du Conseil des droits de l’homme et préparer l’examen de son fonctionnement à l’approche du cinquième anniversaire de sa création, a-t-il ajouté.

    La question de Palestine et la situation au Moyen-Orient exigent un règlement global et durable, a poursuivi M. Treki.  En dépit des énormes défis qui se posent, a-t-il dit, de nouvelles opportunités pourraient se présenter et l’Assemblée générale pourrait contribuer de manière constructive à réaliser l’objectif d’une paix durable dans la région. 

    Par ailleurs, renforcer l’état de droit au niveau international exige une vision commune.  L’Assemblée générale constitue depuis toujours le forum universel au sein duquel s’élabore le droit international.  Face aux violations nombreuses que l’état de droit subit partout dans le monde, il doit exister des moyens de recours, a dit le Président. 

    Alors que la communauté internationale est constamment en train de renforcer les mécanismes de responsabilité, il lui reste beaucoup à faire en ce domaine.  Être comptable de ses actes devant la loi est insuffisant pour un état de droit international en harmonie avec toutes nos valeurs fondamentales communes, a-t-il déclaré.  La loi elle-même, même au niveau international, doit renforcer notre foi partagée dans la dignité fondamentale de tous les êtres humains. 

    Notre vision doit engager un système international responsable devant la loi, qui corresponde pleinement à la quête de justice et de respect universel des droits de l’homme.

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2009/AG10860.doc.htm

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    Déclaration en anglais

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Ali Abdussalam Treki (Président de l'Assemblée générale), Président de l'Assemblée générale (ouverture)
    Photo ONU

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