Déclaration
Résumé
M. JOÃS GOMES CRAVINHO, Secrétaire d’État aux affaires étrangères et à la coopération du Portugal, a commencé par évoquer les changements climatiques. « Les combattre, c’est un impératif moral et une question de survie », a-t-il déclaré, saluant les efforts du Secrétaire général pour l’organisation du Sommet sur ce thème, à la veille de la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale. Le Secrétaire d’État a rappelé que les premiers à souffrir des changements climatiques étaient les pays et les petits États insulaires en développement, alors qu’ils ne sont pas les plus grands pollueurs.
« Leur vulnérabilité impose une plus grande responsabilité à la communauté internationale », a-t-il souligné, car « faire partie d’une communauté, c’est avoir des responsabilités à l’encontre des autres membres ». Le Secrétaire d’État a ensuite rappelé la relation spéciale qui lie son pays à la mer et qui explique l’importance accordée par le Portugal à la promotion du développement durable et d’une gestion durable des océans et de leurs ressources. Il a également cité les avancées du Portugal dans l’utilisation des énergies renouvelables, en soulignant que 45% des besoins du pays seront assurés par des énergies propres en 2010 et 60% en 2020.
Évoquant ensuite la crise économique et financière internationale, M. Gomez Cravinho a souligné que les premières victimes étaient encore les pays en développement et aux économies vulnérables. « Nous sommes convaincus que le système financier international a besoin d’être guidé par des principes de responsabilité et de transparence, et que sa régulation doit être renforcée », a-t-il ajouté. Pour le Portugal, les États ne doivent pas céder au protectionnisme. La priorité est de « conclure rapidement » le Cycle de Doha, a-t-il estimé.
Le Secrétaire d’État est revenu sur les efforts du Portugal dans la sphère internationale. Il a rappelé que son pays consacrait la part la plus importante de son aide au développement à l’Afrique. Il a souhaité à cet égard attirer l’attention sur la coprésidence portugaise du Forum pour le partenariat avec l’Afrique (FPA) et le rôle actif de son pays dans la mise en œuvre du Plan d’action adopté à Lisbonne en 2007, lors du deuxième Sommet Afrique-Union européenne.
Saluant les progrès réalisés en Guinée-Bissau et au Timor oriental, deux pays lusophones, M. Gomez Cravinho a mis en avant le rôle de plus en plus important joué par la Communauté des pays de langue portugaise, organisation présidée par le Portugal en ce moment. Le portugais, parlé par 250 millions de personnes dans le monde, devrait devenir une langue officielle ou une langue de travail des organisations internationales, a dit le Secrétaire d’État.
Il a aussi annoncé que la Conférence ibéro-américaine que son pays préside, ainsi que la Communauté des pays de langue portugaise participeraient notamment au deuxième Forum de l’Alliance des civilisations qui se tiendra au Brésil en 2010. Concluant sur la réforme du Conseil de sécurité, il s’est demandé si « un Conseil où le Brésil, l’Inde et l’Afrique ne sont pas représentés est un Conseil représentatif? ». Il a d’ailleurs rappelé que son pays était candidat depuis 2000 pour un siège de membre non permanent, pour la période à venir.
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