Déclaration
Résumé
Au vu de la portée globale des défis que connaît le nouveau millénaire, M. MARCUS STEPHEN, Président de la République de Nauru, a estimé que le système de gouvernance multilatérale devait être revitalisé afin d’être plus réactif et plus représentatif. « Les pays les plus importants ont tendance à nous noyer, et ce au sens littéral du terme en ce qui concerne les petits États insulaires », a-t-il observé. « Quand les géants vacillent, ce sont souvent les plus petits qui souffrent le plus », a-t-il souligné.
Pour le Président Stephen, la communauté internationale doit renouveler son engagement envers les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il a souligné que 40% de la population du Pacifique vivaient avec moins d’un dollar par jour, et que la région connaissait une série de défis particuliers. Ceux-ci, a-t-il précisé, sont exacerbés par le fait que l’isolation géographique dont souffre la région rend d’autant plus difficile l’accès aux marchés de ses produits. À titre d’exemple, à Nauru, un sac de riz coûte 60 dollars, contre moins de 25 dollars dans le reste du monde, a-t-il expliqué.
Après avoir déploré la chute des montants des ressources de l’assistance et de l’aide au développement, M. Stephen a engagé l’ONU à renforcer sa présence dans le Pacifique en y ouvrant un bureau spécial. « Il est d’une importance critique que les agences de l’ONU travaillent de manière plus rapprochée avec nos gouvernements », a-t-il ajouté. Le Président Stephen a également engagé la communauté internationale à réformer le secteur financier international afin de permettre à tous les pays en développement de jouir d’un partage équitable de la prospérité économique mondiale.
M. Stephen a ensuite engagé les États Membres à prendre un engagement ferme à Copenhague. Les changements climatiques présentent une menace « gravissime » pour Nauru et d’autres, a-t-il affirmé. Il a également invité le Secrétaire général à se rendre dans les îles du Pacifique pour y constater par lui-même l’impact des effets des changements climatiques. Il a par ailleurs qualifié d’inacceptable le fait que les pays développés aient proposé des limites d’émissions insuffisantes qui provoqueraient, selon lui, une concentration bien plus importante de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Il les a engagés à fournir l’équivalent de 1% de leur PIB aux pays qui sont dans le besoin pour financer « d’urgence » les efforts d’adaptation et d’atténuation des pays en développement.
« Les changements climatiques sont une menace imminente pour la sécurité internationale et le Conseil de sécurité doit suivre de près l’évolution de la situation », a-t-il enchaîné. M. Stephen a ensuite estimé que cet organe devait devenir plus représentatif de toutes les composantes de la communauté internationale et a proposé que l’Inde, le Japon, l’Allemagne et le Brésil occupent des sièges permanents. Il a également jugé que Taïwan devait pouvoir participer au travail des agences spécialisées de l’ONU.
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