Déclaration
Résumé
Mme PATRICIA ISABEL RODAS BACA, Ministre des affaires étrangères du Honduras, a déclaré que le seul tort de Président Zelaya est qu’il avait défendu les droits de l’homme des migrants et des « oubliés de la terre ». M. Zelaya a fait dans son propre pays des propositions simples et équitables visant à mettre fin aux disparités criantes qui subsistaient entre une minorité de riches et l’immense majorité des pauvres. La Ministre a indiqué que le Président hondurien subissait un siège à l’ambassade du Brésil où il s’est réfugié pour échapper aux auteurs du coup d’État qui a provoqué le renversement de l’ordre constitutionnel de notre pays, s’est–elle indignée.
« J’ai le Président Zelaya au téléphone », a-t-elle soudain annoncé sous un tonnerre d’applaudissements. Après avoir remercié les Nations Unies de leur soutien, celui-ci a fait une déclaration. « Ceux qui avaient encore des doutes sur l’instauration d’une dictature au Honduras ne peuvent plus en avoir après tout ce qui s’est passé au cours des 93 jours qui ont suivi le coup d’État contre mon gouvernement », a déclaré M. Zelaya en direct, avant de dénoncer une « dictature fasciste » qui réprime le peuple hondurien.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, une radio et une chaine de télévision nationales, les seuls médias opposés à cette dictature, ont été fermés pour avoir commis le crime de laisser s’exprimer la volonté populaire. J’en appelle aux Nations Unies pour restaurer l’ordre constitutionnel et protéger les populations civiles, a enjoint le Président Zelaya. Contre la force, je demande aux Nations Unies de protéger notre intégrité et la vie des personnes qui vivent assiégées dans les locaux de l’ambassade brésilienne », a encore dit le Président.
Reprenant la parole, la Ministre des affaires étrangères a expliqué que « nous étions parvenus à déployer des efforts tous ensemble dans le pays et à l’extérieur pour rétablir l’ordre constitutionnel qui a été renversé il y a trois mois. « Nos peuples le méritent, parce que toute leur vie, ils se sont mobilisés contre l’injustice sociale et les inégalités », a-t-elle dit. Rêver l’impossible nous permettra d’atteindre notre objectif et de libérer notre Président et notre peuple. Tout cela est sanctionné au quotidien par un régime putschiste, a encore dénoncé Mme Baca.
Il n’y a pas de guerre civile au Honduras, seulement un peuple qui a marché pacifiquement et silencieusement pendant plus de 90 jours pour dire au reste du monde que, dès lors qu’il serait soutenu par la communauté internationale, il lui sera possible de reconquérir la démocratie et de faire taire les canons et les fusils que l’on dirige contre lui, au mépris de toutes les garanties constitutionnelles.
Dans ces conditions, a-t-elle préconisé, il nous faut unifier nos propositions et rassembler la communauté internationale qui menace notre peuple qui marche et qui peut, à tout moment, être emprisonné et assassiné. On nous informe à l’instant que des contingents militaires se dirigent vers l’ambassade du Brésil. Nous demandons donc aux Nations Unies de prendre collectivement des mesures décisives pour faire reculer l’ignominie, a conclu Mme Baca.
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