Déclaration
Résumé
M. CARLOS MAURICIO FUNES CARTAGENA, Président d’El Salvador, a affirmé que son pays avait, voici trois mois, lancé un processus d’approfondissement et de renforcement de la démocratie, après un changement de gouvernement mettant fin à deux décennies de la même direction politique. Il a présenté les grandes lignes de la nouvelle politique de son gouvernement d’unité nationale placé sous le triple signe « unir, croître et intégrer », et a affirmé qu’en moins de 100 jours, d’importantes mesures sociales avaient été prises, notamment en faveur des plus pauvres.
M. Funes Cartagena a ensuite insisté sur deux « blessures ouvertes » dont souffre El Salvador: la violence urbaine et l’émigration, qui affectent trois millions de Salvadoriens. Face à la première, il a affirmé la nécessité de politiques fermes, permanentes et intelligentes, tout en ajoutant que l’État et le Gouvernement ne pouvaient pas tout résoudre seuls et qu’ils avaient besoin du soutien et de la participation de l’ensemble de la société. Il a proposé d’accueillir une conférence internationale sur cette question et a demandé à cette fin l’appui logistique et financier des Nations Unies et de l’Organisation des États américains.
Quant aux émigrés dont il a renforcé les droits politiques, le Président s’est dit inquiet non seulement de l’instabilité et de la crainte dans laquelle vivent les émigrés illégaux, mais aussi des conséquences de la crise économique et financière mondiale sur eux. Il s’est engagé à agir pour renforcer les droits des migrants et a dit attendre avec intérêt le dialogue de haut niveau sur les migrations internationales. Il a garanti la participation de son pays au troisième Forum mondial sur les migrations et le développement qui aura lieu à Athènes.
El Salvador mène une politique extérieure fondée sur l’amitié, la coopération, la solidarité et le respect mutuel, la bonne foi et l’absence d’idéologie, a affirmé M. Funes Cartagena, qui a mentionné le rétablissement récent des relations diplomatiques entre son pays et Cuba. Il a appelé ses homologues d’Amérique centrale à réfléchir à leur intégration, en faisant appel à l’esprit de liberté et d’indépendance dans lequel avait été fondé, au XIXe siècle, la République fédérale d’Amérique centrale. Un des objectifs d’une telle intégration serait le renforcement des institutions démocratiques régionales pour éviter des épisodes tels que le coup d’État militaire au Honduras, a poursuivi M. Funes Cartagena, qui a exigé le retour immédiat à la constitutionnalité, le retour du Président Zelaya et la création d’un gouvernement d’union nationale dans l’esprit de l’Accord de San José.
Face à la crise économique et financière, qui affecte tous les pays mais en particulier les plus pauvres, la solidarité et la coopération internationales acquièrent une importance essentielle pour les pays en développement, a affirmé le Président. Il a lancé un appel aux pays industrialisés et aux donateurs pour qu’ils s’unissent dans une initiative internationale et qu’ils surmontent les défis qui menacent les progrès réalisés par l’humanité. Il leur a demandé de s’appuyer sur la capacité et l’expérience du système des Nations Unies et en particulier, de soutenir et de mettre en œuvre le Consensus de Monterrey et les recommandations de la Conférence sur la crise économique et financière et ses effets sur le développement. Il a enfin souhaité que la Conférence de Copenhague permette de dégager un consensus qui place le bien-être commun de l’humanité devant les intérêts particuliers des États.
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