Déclaration
Résumé
M. DEMETRIS CHRISTOFIAS, Président de Chypre, a d’abord évoqué la crise financière internationale qui montre « la faiblesse de notre système économique ». Pour lui, c’est « seulement au travers d’actions collectives et globales » que le monde peut aujourd’hui y faire face. Pour le Président de la République de Chypre, il en est de même de la réduction de la pauvreté, des maladies et de la lutte contre le réchauffement climatique.
Apportant son soutien aux pays en développement qui ont rappelé à la tribune les conséquences de la crise financière sur leurs économies, le Président a regretté que la mondialisation soit « conduite par la quête de profits excessifs » et qu’elle rende « les riches plus riches et les pauvres plus pauvres ». Pour M. Demetris Christofias, les Nations Unies représentent aujourd’hui l’organe international le plus important pour faire face aux effets de la crise financière.
Énumérant ensuite les défis auxquels la communauté internationale doit faire face, tels que les changements climatiques, la diminution des ressources naturelles, les violations des droits de l’homme, la multiplication des conflits régionaux, la prolifération des armes de destruction massive et les pandémies, le Président a insisté sur l’importance d’entreprendre des actions collectives efficaces. C’est en particulier le cas pour la lutte contre les changements climatiques, selon lui. « Des mesures doivent être prises immédiatement et la réunion de Copenhague doit marquer un tournant historique », a-t-il indiqué.
Revenant ensuite sur les négociations sur le statut de Chypre, M. Demetris Christofias a rappelé que des « discussions intenses » étaient engagées avec le dirigeant de la communauté chypriote turque, M. Mehmet Ali Talat. Des progrès ont été faits, a-t-il estimé, pour la création d’un État fédéral comprenant « deux régions largement autonomes, administrées chacune par les communautés turque et grecque ». Toutefois, ces progrès ne permettent pas de croire « à une solution finale proche ». Le Président a notamment regretté que « la communauté chypriote turque soutenue par la Turquie, continue d’avoir des positions ou de faire des propositions qui sortent du cadre des résolutions des Nations Unies ».
Remerciant une nouvelle fois le Secrétaire général pour ses missions de bons offices, M. Demetris Christofias a dit toutefois espérer que le second cycle de négociations qui vient de commencer soit « l’occasion pour la Turquie de reconsidérer ses positions », car la solution doit émaner des Chypriotes pour les Chypriotes. Il a aussi demandé à la Turquie de normaliser ses relations avec Chypre et de procéder à sa reconnaissance comme le demande l’Union européenne.
Chypre, a rappelé le Président, a toujours appuyé l’accession de la Turquie à l’Union européenne mais cet appui, a-t-il prévenu, n’est pas « inconditionnel ». Qualifiant de paradoxe la position de la Turquie, qui soutient notamment une solution confédérale passant par la création de deux États indépendants à Chypre, M. Demetris Christofias a néanmoins exprimé sa disposition à engager un dialogue avec les dirigeants turcs, parallèlement aux négociations avec le dirigeant chypriote turc, ce qui augmenterait les chances d’un résultat positif des négociations.
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