Déclaration
Résumé
M. FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, Premier Ministre de la République centrafricaine, a annoncé, que depuis le mois de mars 2009, suite à une demande formulée par le Gouvernement centrafricain, une configuration pays de la Commission de la consolidation de la paix (CCP) avait été mise en place sous la présidence de la Belgique. Cette configuration travaillant de concert avec les autorités centrafricaines devrait accompagner le processus conduisant aux élections générales de 2010. Pour le Chef du Gouvernement centrafricain, le multilatéralisme apparaît aujourd’hui comme le seul moyen de régler les problèmes du monde. Revenant sur les enjeux de la crise économique mondiale, M. Archange Touadera a estimé que d’autres voies de sortie de la crise pourraient être le développement des capacités de production, le renforcement des capacités commerciales en faveur des États en voie de développement et la mise en place de partenariats stratégiques entre les différentes régions membres de l’Organisation.
Le Premier Ministre a indiqué que la hausse des prix des denrées alimentaires avait entraîné une détérioration significative des termes d’échange entre les pays dans les régions les plus affectées, au rang desquelles le continent africain, et singulièrement la République centrafricaine. Il a réclamé la contribution des communautés économiques régionales de même que des agences de l’ONU, ainsi que de la Banque mondiale, pour sortir de manière coordonnée de cette crise.
M. Archange Touadera a également évoqué le défi climatique. Il a indiqué que son pays était engagé dans le combat mondial contre les changements climatiques, comme le témoigne la ratification de plusieurs instruments internationaux relatifs aux questions du climat. Il a néanmoins souligné que le coût de l’adaptation chiffré à plusieurs dizaines de milliards de dollars par an grèvera encore davantage des ressources limitées et accentuera la pauvreté. Il a affirmé que l’Afrique continuerait ses efforts de préservation de ses écosystèmes forestiers, mais, a-t-il dit, les pays riches doivent prendre leurs responsabilités pour aboutir à des propositions concrètes pour l’après-Kyoto. La République centrafricaine soutient la proposition de la France de créer une organisation mondiale de l’environnement, a-t-il dit, souhaitant également qu’à Copenhague la position des pays ayant en partage des forêts du bassin du Congo, deuxième massif forestier au monde, soit prise en compte.
Après avoir dénoncé le terrorisme comme « violation la plus flagrante du droit international », le Chef du Gouvernement centrafricain a soulevé la question cruciale de la maîtrise des armes classiques au niveau régional, en tant que moyen le plus efficace de venir à bout de la criminalité transfrontalière et des groupes armés, problèmes récurrents en Afrique centrale. C’est dans cette perspective que l’Accord global de paix signé à Libreville, au Gabon, le 21 juin 2008, a permis à la République centrafricaine de conjurer ce funeste destin comme mode d’expression de la conquête du pouvoir, a-t-il affirmé. M. Archange Touadera a particulièrement stigmatisé les « agissements criminels » de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans son pays, en République démocratique du Congo (RDC), en Ouganda et au Soudan.
Le Premier Ministre a par ailleurs évoqué le mode d’organisation de l’ONU et a appelé de ses vœux des « aménagements » dans le Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale. Cette dernière doit connaître une « revitalisation », en tant qu’organe délibérant et représentatif des États Membres. Ses prérogatives d’organe fondamental doivent être respectées, même dans le domaine du maintien de la paix. M. Archange Touadera a, de même, réclamé plus de transparence et d’équilibre au sein d’un Conseil de sécurité élargi, pour une meilleure représentativité de toutes les régions.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.