Déclaration
Résumé
M. CHARLES THEMBANI NTWAAGAE (Botswana) a estimé qu’il fallait donner les moyens et l’autorité aux Nations Unies pour leur permettre de faire face aux défis internationaux. À cet égard, il s’est félicité des progrès en cours dans la réforme de l’Organisation. Il a souligné que les pays en développement avaient été les plus touchés par la crise économique et financière mondiale et qu’ils attendaient une action concertée de la communauté internationale dans son ensemble, laquelle se traduirait, entre autres, par une nouvelle architecture financière mondiale. Face au niveau de pauvreté de nombreuses économies, le représentant a préconisé un réexamen des stratégies actuelles de réduction de la pauvreté et une nouvelle politique axée sur l’augmentation du niveau de vie de tous. S’agissant du VIH/sida, il a constaté qu’en dépit de l’élan politique et des actions internationales et nationales menées dans la lutte contre cette pandémie, les progrès n’avaient été que limités. De nombreux pays traînent encore la patte dans l’application des politiques nécessaires, et il faut donc urgemment s’orienter vers l’accès universel à la prévention, au traitement et à la prise en charge du VIH/sida, a-t-il dit. Le représentant a appelé à redoubler d’efforts pour la mise en œuvre de politiques adéquates. Parmi les autres problèmes internationaux qui exigent une attention immédiate et durable, il a parlé de l’impact négatif des changements climatiques et a affirmé que la Conférence de Copenhague, en décembre, marquerait un moment historique pour les engagements internationaux post-Kyoto. « L’histoire nous jugera si nous ne faisons pas preuve de la volonté politique nécessaire pour adopter les mesures requises pour sauver notre planète », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, M. Ntwaagae a regretté que l’Afrique semble être le continent le plus touché par les conflits et la violence. La Somalie reste, à son avis, l’un des foyers de tension les plus dangereux, et il estime qu’il est urgent d’y déployer une mission de stabilisation pour renforcer la Mission de l’Union africaine (AMISOM) et aider les processus de paix sur place. Quant à la situation en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région des Grands Lacs, le Botswana lance un appel pour ne pas sous-estimer la gravité des problèmes restants, et cela en dépit des développements positifs récents. Il a demandé que l’Union africaine et l’ONU restent aux côtés des pays en période postconflit pour les aider à prendre les mesures nécessaires à la stabilisation de la situation. Reconnaissant que les causes profondes des conflits en Afrique sont souvent la
mauvaise gouvernance, la mauvaise gestion des ressources et l’absence de démocratie, le représentant a souligné que toute solution durable passait par la consolidation du processus démocratique, du respect des droits de l’homme et de l’état de droit.
Le représentant a ajouté que son pays condamnait sans réserve les récents coups d’État ayant eu lieu en Mauritanie, en Guinée, en Guinée-Bissau, à Madagascar et au Honduras. Il a appelé la communauté internationale à agir de concert pour isoler le régime actuel de Madagascar en ne le reconnaissant pas dans les instances internationales. Dénonçant aussi la tendance au recours aux changements constitutionnels pour s’assurer le pouvoir à vie, M. Ntwaagae a déploré que cette pratique sape la démocratie. Il a demandé que la communauté internationale réagisse en rejetant unanimement les transferts extraparlementaires, et en isolant les régimes illégaux jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel soit restauré.
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