Déclaration
Résumé
M. JEAN-MARIE EHOUZOU, Ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la francophonie et des Béninois de l’extérieur, a appelé au rétablissement de la capacité de l’ONU de remplir sa vocation quant à la recherche des solutions aux problèmes globaux de l’humanité. À cette fin, le dialogue des civilisations est une condition essentielle pour le renforcement du multilatéralisme, a-t-il plaidé.
S’exprimant sur le réchauffement climatique, le Ministre a incité l’espèce humaine à repenser son comportement de fauteur de la biosphère, à se ressaisir et à assumer pleinement ses responsabilités.
Il nous faut revenir aux valeurs fondamentales que sont le respect de la vie et de la nature, la conscience de notre communauté de destin, la recherche de l’avantage réciproque et le sens de la pérennité, a martelé le Ministre, appelant à « une alliance nouvelle entre l’homme et la nature afin de pouvoir inverser les tendances et les perspectives peu reluisantes que les scientifiques nous dépeignent ». À ce titre, le Sommet de Copenhague, en décembre prochain, est une occasion exceptionnelle à ne pas manquer, a-t-il insisté, rappelant que l’État et la puissance publique ont un rôle crucial à jouer aux côtés des partenaires sociaux.
Le Ministre a poursuivi son intervention en évoquant la lutte résolue engagée par son pays contre les mutilations génitales féminines, au moyen d’une campagne de sensibilisation de proximité, de la reconversion des exciseuses et de l’exécution d’une législation appuyée par un nouveau Code de la famille. Il a formulé le souhait que les Nations Unies soient plus efficaces dans l’accompagnement des politiques nationales pour la réalisation des normes internationales.
S’agissant de la récession mondiale et des conséquences des changements climatiques qui risquent d’hypothéquer les efforts nationaux pour accéder au statut de pays émergant d’ici à 2025, M. Ehouzou a exprimé l’intention du Bénin de préserver la dynamique de progrès malgré les chocs externes fort éprouvants qu’impose la crise économique et financière. Il a toutefois averti que les conséquences des changements climatiques compliquent considérablement la donne.
« Aidez nous à acquérir les technologies et les moyens requis pour combattre l’érosion côtière », a-t-il demandé, évoquant de grands travaux d’infrastructures indispensables à l’échelle de la région de l’Afrique de l’Ouest, projets qui nécessitent des ressources colossales. Face à ce problème, il a proposé la création d’un fonds multilatéral d’investissements pour financer, sous l’égide des Nations unies et de l’Union africaine, les grands travaux d’aménagement nécessaires.
« Il nous faut une ONU capable de coordonner la réponse à de tels défis de développement », a-t-il martelé, évoquant la levée des fonds nécessaires mais aussi la supervision des transferts de ressources financières. Le Ministre a aussi plaidé en faveur d’une Organisation ayant l’autorité morale requise pour engager les pays nantis en faveur d’une réforme en profondeur de l’architecture et de la gouvernance de la globalisation économique et financière. Sur ce point, il a jugé les initiatives du G-20 louables mais insuffisantes.
Il a aussi appelé à ce que les pays émergents assument pleinement les engagements internationaux liés à leur nouveau statut, dans la perspective de faire progresser les Objectifs du Millénaire pour le développement et d’une meilleure adaptation aux changements climatiques.
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