Déclaration
Résumé
M. YVES LETERME, Ministre des affaires étrangères de la Belgique, citant Jean Monnet, l’un des fondateurs de l’Union européenne, a déclaré que « rien ne se crée sans les hommes et rien ne dure sans les institutions ». La sécurité, les changements climatiques, et certains effets de la mondialisation requièrent une approche mondiale qui réserve un rôle central à l’Organisation des Nations Unies. Mais ce rôle, a-t-il dit, il faut que l’ONU le mérite. Comme le disait ici le Président Barack Obama, on ne peut à la fois se plaindre de l’action unilatérale des États-Unis et en même temps attendre qu’à eux seuls, ils résolvent les problèmes du monde, a-t-il fait remarquer. « C’est dans cet esprit que j’entends plaider pour un nouvel engagement multilatéral », a déclaré le Ministre belge des affaires étrangères, soulignant que « la réforme de nos institutions internationales est capitale pour renforcer leur légitimité, leur représentativité et leur capacité d’action ». C’est par attachement à la Charte des Nations Unies que la Belgique, l’un des pays fondateurs, plaide avec insistance pour plus de rigueur et plus de transparence dans le fonctionnement et le budget de l’ONU, afin d’utiliser au mieux les moyens limités. Une meilleure concertation doit permettre un meilleur usage des ressources, a-t-il insisté, tout en ajoutant que le multilatéralisme ne doit pas exclure, mais plutôt inclure tous les États Membres et être transparent. La crise économique et financière touche plus durement les pays en développement. Plus que jamais, il est important que les pays réalisent leur objectif d’aide publique au développement de 0,7% du PNB, a-t-il souligné, en assurant que pour sa part, la Belgique a prévu d’atteindre cet objectif en 2010.
« Pour bien fonctionner, nos institutions multilatérales ont besoin de dirigeants et de représentants des États ayant des positions de base communes, articulées autour de ce noyau dur qu’est la dignité unique de chaque être humain », a estimé le Ministre. La Belgique, a-t-il poursuivi, soutient sans réserve le principe de la « responsabilité de protéger » et remercie le Secrétaire général pour l’excellent rapport consacré à cette question. « Mon pays, a-t-il assuré, poursuivra son action contre la violence sexuelle et contre toute forme de violence qui vise les enfants ». Passant à la question du contrôle des armements qui, selon lui, doit figurer en bonne place dans l’agenda international, le Ministre belge des affaires étrangères s’est félicité de la réunion au sommet du Conseil de sécurité sur la non-prolifération et le désarmement nucléaires, du 24 septembre. Cette réunion, a-t-il précisé, a été un des éléments forts de cette semaine et la résolution que le Conseil a adoptée à cette occasion constitue un jalon pour un monde sans armes de destruction massive. Les récentes informations concernant l’Iran semblent malheureusement aller en sens inverse, a-t-il regretté, tout en lançant un appel pressant à l’Iran et la Corée du Nord pour qu’ils coopèrent avec la communauté internationale et respectent les résolutions du Conseil de sécurité à leur sujet, faute de quoi, ils seront mis au ban de la scène internationale. En même temps, la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive ne peut pas nous faire perdre de vue les mines antipersonnel, a rappelé le Ministre, qui a souhaité que la Convention interdisant ces armes sera renforcée lors de la Conférence d’examen qui se tiendra à la fin de l’année à Carthagène, en Colombie.
Déclaration complète
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Sessions antérieures
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