Déclaration
Résumé
M. KHALID BIN AHMED BIN MOHAMED AL-KHALIFA, Ministre des affaires étrangères de Bahreïn, a exprimé son rejet de la violence et de l’extrémisme. Il faut, a-t-il dit, déployer plus d’efforts pour montrer de la tolérance envers ceux qui ne partagent pas nécessairement nos idées. Il a regretté qu’en dépit des progrès techniques qui font aujourd’hui du monde un village planétaire, celui-ci demeure dominé par l’antagonisme politique, tandis que les États continuent de défendre leurs intérêts individuels. Il a ainsi appelé à un changement de mentalité et à la recherche de la défense des intérêts collectifs. Il faut, a-t-il dit, des mentalités capables d’assimiler de tels changements et de les mettre au service de l’humanité et dans la consolidation de la sécurité et de la stabilité internationales.
Abordant le conflit israélo-palestinien, il a affirmé qu’aucun autre conflit n’avait eu autant de conséquences sur les vies de cette génération que le conflit israélo-arabe depuis les six dernières décennies. Citant les nombreux efforts accomplis pour résoudre cette question, il a observé qu’aucun d’eux n’avait abouti à une solution. « Notre erreur a été de croire que l’on pouvait décréter la paix comme on allume la lumière », a-t-il déclaré. La réalité est que la paix est un processus contenu dans une bonne idée mais qui exige aussi un bon accompagnement, visant patiemment et de manière répétitive toutes les parties, a-t-il ajouté, reprenant une citation du Prince Salman Bin Hamad Al-Khalifa. Le processus de paix au Moyen-Orient demande, a-t-il poursuivi, de déployer de plus grands efforts politiques et diplomatiques pour aboutir à la solution de deux États. Le Ministre a exhorté la communauté internationale et, plus particulièrement, les « puissances les plus influentes » à faire pression sur Israël pour le gel, et, éventuellement, le démantèlement de toutes les implantations établies dans les territoires occupés depuis 1967, la délimitation des frontières de l’État palestinien avec Jérusalem comme capitale, la coexistence pacifique avec Israël et le retrait israélien des territoires arabes, incluant le Golan syrien et le territoire libanais, en conformité avec les précédentes résolutions de la communauté internationale et les exigences de la Feuille de route et de l’Initiative de paix arabe.
S’agissant du dossier du nucléaire iranien, il a estimé que la diplomatie était le meilleur moyen pour y trouver une solution. Il a, s’appuyant sur la résolution 1887 du Conseil de sécurité, invité la communauté internationale à faire en sorte que le Moyen-Orient, y compris la zone du Golfe, soit exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive, afin d’assurer la sécurité et le bien-être des nations de la région et du monde, et qu’Israël adhère au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Au sujet des relations entre l’Iraq et ses voisins, il a estimé qu’il était impératif de trouver un accord sur la question des îles appartenant aux Émirats arabes unis par le biais de négociations entre les deux parties ou en faisant appel à la Cour internationale de Justice (CIJ). Imputant le phénomène de piraterie dans le golfe d’Aden et dans le détroit d’el Mandeb à la situation en Somalie, il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en Somalie. Sur les changements climatiques, le Ministre s’est rallié aux positions déjà exprimées par les petits États insulaires en développement.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.