Déclaration
Résumé
M. SALI BERISHA, Premier Ministre de l’Albanie, a affirmé que son pays était déterminé à prendre toutes les mesures requises pour adhérer à l’Union européenne, « comme le souhaitent 94% des Albanais ». Ce chiffre représente pour mon gouvernement, a-t-il dit, un encouragement mais aussi une obligation majeure de poursuivre dans cette voie. Il a souhaité que son pays obtienne cet automne le statut de pays candidat à l’Union et se voit accorder le plus rapidement possible un régime de libéralisation des visas.
M. Berisha a affirmé que 400 000 Albanais sont passés depuis trois ans au dessus du seuil de pauvreté et que la pauvreté extrême a été réduite de 70%. L’économie albanaise a été frappée par la crise économique et financière de 2008/2009 et a connu une baisse de 10% de ses exportations, alors que le crédit se tarissait, a déclaré le Premier Ministre. Pourtant, a-t-il poursuivi, le PIB du pays a augmenté de 5% au premier semestre 2009. Il a attribué la bonne tenue de son pays au fait que l’économie albanaise est essentiellement fondée sur des principes libéraux, à une des plus basses fiscalités, aux réformes entreprises pour réduire la présence de l’État et à une politique favorable aux investissements et aux affaires menée durant quatre ans.
L’Albanie est un des pays pilotes de l’Initiative « Unis dans l’action » et contribue à la réforme de l’ONU, avec qui elle entretient d’excellentes relations, a affirmé M. Berisha. Cette Initiative, qui repose sur le principe d’appropriation nationale, permet d’améliorer la coordination avec le système des Nations Unies et de faire des économies, a-t-il affirmé. M. Berisha a en outre présenté son pays comme une communauté plurireligieuse qui « représente l’harmonie religieuse par excellence » et contribue activement au Dialogue des civilisations.
Plus de 90% de l’électricité de l’Albanie est d’origine hydraulique, a déclaré M. Berisha, à propos d’un pays qui n’exclut pas le recours à d’autres formes d’énergie, y compris nucléaire. Il a précisé que son pays s’est assuré quelque 5 milliards d’euros pour investir dans l’énergie hydraulique, éolienne et dans la biomasse. Il a dit vouloir faire de son pays une « superpuissance en miniature » en matière énergétique.
M. Berisha a ensuite apporté un soutien appuyé à « l’État indépendant du Kosovo », reconnu par 62 États des Nations Unies depuis sa déclaration unilatérale d’indépendance il y a vingt mois et devenu depuis membre du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, ce qu’il a présenté comme un « facteur important de paix et de stabilité » dans le sud-est de l’Europe. Il a estimé que les relations interethniques se sont améliorées au Kosovo depuis la déclaration d’indépendance et que les familles serbes, loin de continuer à quitter le Kosovo, y reviennent. Il a remercié la mission Eulex de l’Union européenne et la KFOR pour leur travail. Il a regretté que la « République du Kosovo » n’ait pas encore pris la place qu’elle mérite dans la famille des États souverains de cette Organisation.
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