Déclaration
Résumé
Pour le Premier Ministre Davis, « l'ONU n'est pas parfaite, mais elle constitue le meilleur outil d'action multilatérale dont nous disposons .»
« Se réfugier dans un monde de protectionnisme isolationniste, où la force prime et où les ressources de la planète sont pillées au profit d'une minorité, revient à revenir à une époque où la vie était décrite comme "dure, brutale et courte." »
« L'ONU n'est pas parfaite, mais elle constitue le meilleur outil d'action multilatérale dont nous disposons », a déclaré le Premier ministre des Bahamas après avoir rappelé le désastre dont elle était issue. Pour M. Philip Edward Davis, « cet effort multilatéral n'est pas une solution miracle et, où que vivent les humains, des conflits éclatent ». Mais « l’erreur n'est pas dans le marteau mais dans la main qui le laisse tomber », a-t-il ajouté. Les approches multilatérales « ne sont pas le problème ; elles ouvrent des pistes de solutions. Si nous pensons que l'organisation présente des faiblesses structurelles et institutionnelles, alors remédions-y ».
L’alternative est une dystopie, a averti le Premier Ministre: « Les leçons de l'histoire sont claires. Se réfugier dans un monde de protectionnisme isolationniste, où la force prime et où les ressources de la planète sont pillées au profit d'une minorité, revient à revenir à une époque où la vie était décrite comme "dure, brutale et courte" », selon les termes de Hobbes. « Sommes-nous vraiment prêts à abandonner ce que nous avons, aussi imparfait que cela soit-il ? »
M. Davis s’est également alarmé des risques pour son pays dus aux changements climatiques. « Nous ne pouvons pas nous permettre de relancer un débat ésotérique sur les causes des changements climatiques. Notre réalité nous empêche tout simplement d'en avoir le temps », a-t-il averti, en rappelant qu’au moment où il s’exprime à la tribune, une tempête tropicale progresse vers les Bahamas: « Nous espérons », a-t-il confié. « Nous prions pour avoir de la chance. Mais pouvons-nous compter sur la chance chaque année ? »
Pour le Premier Ministre, aucun doute: « Nous savons ce qu’il faut faire. Il faut nous adapter. Est-ce vraiment trop demander aux principaux responsables de changer leur comportement pour que le reste d'entre nous ait une meilleure chance de survie? » C’est pour que de petits pays comme les Bahamas puissent se faire entendre qu’elles sont candidates à un siège au Conseil de sécurité pour les années 2032-2033.
Le Premier Ministre a aussi cité la situation en Haïti, en proie à une insécurité qui « a un impact disproportionné » sur la sécurité des Bahamas », lesquelles ne peuvent « plus continuer à supporter une part aussi importante du fardeau et de la détresse du peuple haïtien ». Il a demandé la création d'un bureau d'appui des Nations Unies pour Haïti chargée de coordonner l'aide, de renforcer les institutions et d'encourager la démocratie.
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