Assemblée générale
    Déclaration
    Slovaquie
    Son Excellence
    Peter Pellegrini
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. PETER PELLEGRINI, Président de la Slovaquie, a rappelé que, malgré leurs échecs et leurs faiblesses, les Nations Unies restent le seul véritable forum mondial.  Elles sont l’épine dorsale de l’ordre mondial fondé sur des règles et sur le droit international, et d’un écosystème essentiel pour la plupart des pays du monde, dont la Slovaquie.  Les Nations Unies, a poursuivi le Président, reposent sur notre volonté commune de faire des compromis, dans le respect de notre diversité, des valeurs universelles, des règles et des obligations.  La confiance dans le système actuel des relations internationales est ce qui nous éloigne du chaos et de l’arbitraire, de la guerre et de la violence, a souligné M. Pellegrini.

    Il a déploré que certains pays se contenteraient de l’absence de règles, convaincus que la force est au-dessus du droit.  Dans le voisinage immédiat de la Slovaquie, une guerre déchire l’Ukraine depuis près de 1 000 jours, en raison de l’agression de la Russie, qui a violé des principes fondamentaux du droit international comme le respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale.  Le Président slovaque a voulu rappeler à cet égard que l’Ukraine défend légitimement son territoire et son peuple, conformément au droit international.

    Le fait que les Nations Unies ne soient pas capables de prévenir toutes les guerres et tous les conflits ne tient pas à un prétendu dysfonctionnement mais bien à une absence de volonté politique commune au Conseil de sécurité, a fait observer le Président.  Le rôle des Nations Unies reste central mais les partenariats avec des organisations régionales s’imposent.  Il est inutile de chercher à diviser le monde entre « Sud global » et « Nord global » ou entre Est et Ouest.  Non, la division est entre ceux qui respectent les règles communes et ceux qui ne les respectent pas, en se jouant des mots.  Un mensonge est un mensonge et certainement pas une réalité alternative.  Une agression ne peut être considéré comme de la légitime défense et une guerre reste une guerre, quel que soit l’euphémisme utilisé.  Les mots peuvent renforcer ou perturber l’unité et la confiance.  Ils peuvent à la fois prôner la tolérance et prêcher la haine.

    Aujourd’hui par exemple, ceux qui réfutent la thèse des changements climatiques, malgré les preuves scientifiques, refusent d’agir résolument contre les émissions de gaz à effets de serre, d’atténuer les conséquences des ouragans et des inondations, et d’éteindre les incendies, au propre et au figuré.  Les Nations Unies, a par ailleurs préconisé le Président, doivent accorder davantage d’attention aux secteurs technologique et numérique.  Il ne s’agit pas d’établir de nouvelles règles, mais de veiller à ce que les progrès technologiques deviennent un des moteurs du progrès social, un moyen d’aplanir les différences et de favoriser l’égalité entre les genres.

    La migration est un autre sujet de préoccupation dans de nombreux pays et pour la communauté internationale dans son ensemble.  Ce phénomène divise plus qu’il ne rassemble, et fait même gagner ou perdre des élections.  Il n’existe pas de formule magique contre les migrations clandestines mais il faut des règles claires dans les pays d’origine, de transit et de destination.  Le Président a préconisé avant tout un dialogue pragmatique et réaliste afin que toutes les parties concernées puissent coopérer, non seulement sur les conséquences des migrations clandestines mais aussi sur leurs causes.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2024/ag12634.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Peter Pellegrini (Président), Slovaquie
    Photo ONU

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