Déclaration
Résumé
M. CARLOS MANUEL VILA NOVA, Président de Sao Tomé-et-Principe, a rappelé qu’en tant que petit État insulaire, son pays était en première ligne face aux changements climatiques, première menace pour la survie de sa population. Bien que nous ne soyons responsables que d’une infime partie des émissions mondiales de gaz à effet de serre, nous sommes parmi ceux qui souffrent le plus de leurs effets, a-t-il regretté, évoquant l’élévation du niveau de la mer, l’augmentation des événements climatiques extrêmes, l’érosion côtière et la perte de biodiversité. Il a appelé la communauté internationale à écouter la voix des nations les plus touchées, et à la prendre en compte dans des actions concrètes. Il a également appelé les plus grands émetteurs à remplir leurs obligations historiques et morales en réduisant drastiquement leurs émissions et en versant les financements climatiques promis aux pays en développement, notamment en matière d’adaptation.
Expliquant que sa vision de l’avenir était fondée sur les objectifs de développement durable (ODD), il a ajouté qu’il s’efforçait de trouver un équilibre entre la croissance économique, la protection de l’environnement et la justice sociale. Notant que pour de nombreuses nations, le chemin était encore long, il a appelé à explorer de nouveaux modèles de partenariat entre les pays développés et les autres. « Il n’y a pas de développement sans paix, et pas de paix sans développement », a-t-il résumé.
« La situation actuelle n’est pas inéluctable », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’en agissant comme des nations unies, et en renonçant à la loi du plus fort, il était possible de trouver des solutions aux maux de l’époque. Il a appelé à une réforme du Conseil de sécurité pour le rendre plus représentatif et efficace, insistant sur la nécessité de considérer les pays africains comme des partenaires à part entière. Nous ne pouvons pas continuer avec un Conseil de sécurité qui reflète les structures de pouvoir de 1945, une période où la plupart des États africains actuels étaient encore sous domination coloniale et n’avaient donc pas voix au chapitre dans les affaires mondiales, a-t-il estimé, notant que cette sous-représentation concerne aussi d’autres espaces de gouvernance comme les institutions financières internationales.
Le Président a appelé à mettre fin à « l’embargo anachronique » imposé à Cuba, contraire aux principes de coexistence pacifique, et à corriger cette injustice. Réitérant son appui à « souveraineté du Maroc », il a salué son initiative en vue de « trouver une solution pacifique au différend », saluant au passage les projets stratégiques lancés par le Royaume comme le pipeline entre le Nigéria et le Maroc.
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