Déclaration
Résumé
M. RALPH E. GONSALVES, Premier Ministre et Ministre de la sécurité nationale, des affaires juridiques et de l’information de Saint-Vincent-et-les Grenadines, a déploré que les difficultés des PEID perdurent dans l’indifférence d’une communauté mondiale motivée par les « instincts les plus bas » du pouvoir sans entraves, de l’argent, de l’idéologie, des armes et de la domination. En fait, « beaucoup de puissants souhaiteraient que les PEID n’existent pas », a-t-il lancé. Il revient pourtant de plein droit aux PEID un soutien particulier de la part de la communauté internationale, pour répondre efficacement à leurs vulnérabilités sociale, économique et environnementale uniques. Il en va de l’intérêt des quelque 70 millions d’habitants des PEID, mais aussi de celui des 8 milliards de Terriens, a-t-il ajouté. Du point de vue du Premier Ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, l’exceptionnalisme des PEID devrait être une catégorie formellement inscrite dans le droit international, et bénéficier du traitement le plus favorable. À l’ère de l’Anthropocène, « pourquoi la Banque mondiale persiste-t-elle avec le seul instrument de mesure anachronique et mal conçu du revenu moyen par habitant pour les PEID vulnérables, au lieu de celle, plus complète et plus raisonnable, d’un indice de vulnérabilité multidimensionnelle? » a-t-il demandé.
Les pays développés, principaux émetteurs historiques et contemporains de gaz à effet de serre, ont refusé de tenir leurs engagements solennels de limiter la température mondiale à moins de 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels. À moins de changements drastiques dans les modes de consommation, de production, de vie et d’habitat dans les économies développées et émergentes, « notre planète se destine à un enfer », a prévenu M. Gonsalves, qui a reproché un « cynisme » et un « double langage à couper le souffle » de plusieurs grands pays développés. Pour agir, il a renvoyé vers le Programme d’Antigua-et-Barbuda pour les PEID, adopté plus tôt cette année, qui comprend un cadre d’action, ainsi qu’au Pacte pour l’avenir, à l’appui plus large et prometteur.
Le 1er juillet 2024, l’ouragan Beryl, de catégorie 4, a frappé Saint-Vincent-et-les Grenadines, causant des dommages économiques s’élevant à un tiers du produit intérieur brut (PIB) du pays. C’est la douzième catastrophe naturelle importante à frapper mon pays, sans compter les éruptions volcaniques de 2021, a commenté le Premier Ministre. S’il a remercié l’ONU et d’autres acteurs pour leur aide rapide, il a décrit la difficulté des processus de relèvement et de reconstruction. « Nous sommes essentiellement livrés à nous-mêmes », a-t-il déploré, lançant un appel à l’aide à la communauté internationale. Non pas en accordant de nouveaux prêts onéreux, mais de véritables subventions. « Devons-nous choisir entre la mort et la dette? » s’est-il emporté.
Le Premier Ministre a enfin évoqué le défi croissant de la criminalité violente dans les Caraïbes, « un mélange combustible d’armes et de balles importées, de marijuana exportée illégalement et de trafic de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud ». Il a jugé évident que ce défi exigeait une coopération opérationnelle beaucoup plus étroite entre tous les pays concernés des Caraïbes, d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud et d’Europe.
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