Déclaration
Résumé
M. ABDALLAH BOUHABIB, Ministre des affaires étrangères et des émigrants du Liban, a exhorté la communauté internationale à agir avant que la situation de crise dans son pays ne dégénère encore davantage et ne s’étende à la région. « Ce que nous vivons aujourd’hui au Liban est le résultat, et non la cause, de l’absence d’une solution durable. La cause, c’est l’occupation », a-t-il affirmé, soulignant que son pays a tenté à maintes reprises de régler les différends frontaliers avec Israël. En dépit de la conjoncture difficile et de l’incapacité de l’ONU à nous protéger, le Liban continue de contribuer au droit international et de croire au rôle de l’ONU, a-t-il fait remarquer. « Nous continuons à considérer que le dialogue est une alternative à la langue des armes », a-t-il assuré, rappelant que son pays a été, à plusieurs occasions, un partenaire fiable pour régler les différends de manière pacifique.
Comptant sur l’appui des pays amis afin de renforcer le déploiement de l’armée libanaise au sud du fleuve Litani, M. Bouhabib a explicité la volonté de son gouvernement de coopérer pour faire face aux défis militaires dans la région. Mon gouvernement, malgré la crise économique, a enrôlé 1 500 soldats supplémentaires afin de mettre en œuvre la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité, a-t-il rappelé. Il a également réitéré son attachement au rôle de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) qui a grandement contribué à la paix et la sécurité régionales. Il s’est, en outre, dit préoccupé par la situation dans certains villages frontaliers où de nombreux Libanais sont attaqués. « Israël se radicalise de plus en plus », a-t-il déploré. Revenant sur les appareils de communication à usage civil qui ont été activés à distance, faisant des milliers de morts et de blessés, le Ministre a rappelé le droit à l’autodéfense. « Rien ne peut justifier le meurtre de masse de civils. »
« Quand Israël empruntera-t-il le chemin de la paix jusqu’au bout? » s’est encore demandé le Ministre, rappelant que le Liban et les pays arabes ont choisi ce chemin en de nombreuses occasions. Il a réitéré son appel à un cessez-le-feu sur tous les fronts. « Il incombe désormais à Israël de choisir la paix et de dépasser ses obsessions et angoisses sécuritaires », a-t-il soutenu, souhaitant un travail collectif qui offre des garanties claires. « La diplomatie n’est pas toujours aisée mais elle est le seul moyen de sauver les patries et de briser le cycle de la violence », a-t-il conclu, réaffirmant que le Liban suivra ce chemin afin de faire de la diplomatie la grande gagnante.
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