Déclaration
Résumé
M. KARAMOKO JEAN-MARIE TRAORE, Ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur du Burkina Faso, a dit l’aspiration de son peuple à vivre « libre, digne et fier ». Il a demandé à aller au-delà des mots pour enfin agir en faveur d’un monde plus juste, débarrassé de préjugés et de stéréotypes qui tendent à reléguer certains peuples ou certaines parties de la planète au second plan. « Ces derniers sont condamnés à attendre dans les geôles de l’isolement et du mépris une aide potentielle, à la merci et au gré des humeurs de puissances qui prétendent être les seules à pouvoir indiquer la marche et le rythme à imprimer aux autres. » Le Ministre a dénoncé un multilatéralisme essoufflé, dont la réputation a maintes fois été écornée par les actions partisanes et prédatrices de certains États Membres qui se sont érigés en « maîtres du monde ». Il en a appelé à la sagesse de tous, notamment les puissances de la planète, afin que soit privilégiée une gouvernance mondiale inclusive, débarrassée des visions hégémoniques. « C’est à ce prix que nous rendrons à l’ONU toutes ses lettres de noblesse. »
Le Ministre a ensuite loué les succès enregistrés –« jadis inespérés »- par son pays dans la lutte acharnée contre des terroristes « instrumentalisés, téléguidés et financés par des puissances néocolonialistes ». Il a assuré que son pays avait démultiplié ses moyens d’actions, avec comme effets salvateurs, une reprise totale en main de la reconquête des « zones infestées par ces criminels et leurs alliés ». De manière concrète, près de 70% du territoire est désormais sous le contrôle de l’État contre 40% en 2022, ce qui permet la réinstallation des populations déplacées et la réouverture des écoles, a-t-il détaillé.
Le Ministre a dénoncé ces « officines à la réputation et à l’intégrité douteuses » qui se sont curieusement engagées dans une vaste et virulente campagne de dénigrement et de stigmatisation contre les forces combattantes du Burkina Faso qu’elles accusent de violer les droits humains, sans avoir la moindre preuve à produire. « Cette propagande, orchestrée, vise en réalité à démoraliser les patriotes burkinabè et à saborder leurs combats légitimes, parce que tout simplement ces adeptes du chaos n’ont pas encore compris la dynamique en marche au Sahel, c’est-à-dire notre volonté de nous affranchir de toute tutelle et de tout paternalisme. » Le Ministre a en particulier dénoncé les activités terroristes de l’Ukraine au Sahel, « à l’instar d’autres États actifs dans les coulisses de la trahison ».
Face aux impératifs sécuritaires du Sahel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont décidé en toute souveraineté la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), a-t-il déclaré, en rappelant l’adoption dans la foulée du Traité portant création de la Confédération des États du Sahel (AES). « Cette nouvelle communauté sous-régionale d’intégration, qui n’est dirigée contre aucun pays et aucun peuple, peut contribuer, en collaboration avec des partenaires sincères, dans une démarche dépouillée de toute hypocrisie, à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité au Sahel. »
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