Déclaration
Résumé
M. WALID EL-MOUALEM, Vice-Ministre des affaires étrangères de la République arabe syrienne, a dit que depuis plus d’un an, son pays fait face à des groupes terroristes comme en témoigne le fait que le groupe Jabhat Al-Nosrah, se réclamant d’Al-Qaida, a revendiqué un récent attentat à Damas le 26 septembre dernier. Ce n’est pas une surprise si le Conseil de sécurité n’a pas condamné cet attentat, certains de ses membres soutenant ces actes, a déploré le Vice-Ministre. Ces actes importés de l’extérieur s’accompagnent de provocations médiatiques sans précédent qui réveillent l’extrémisme religieux, a ajouté M. El-Moualem.
En revanche, a soutenu le Ministre, le Gouvernement syrien a été le premier à proposer le dialogue depuis le début des événements. Le Gouvernement a toujours répondu de façon positive à toute initiative et à tout dialogue mené par les Syriens visant une solution pacifique à la crise, a-t-il ajouté. Le Ministre a rejeté toutes les manipulations étrangères et a montré du doigt l’absence de sincérité chez certains leaders régionaux et internationaux qui encouragent l’aggravation de la crise.
En dépit de tout cela, la Syrie a étroitement collaboré avec l’ancien Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes, M. Kofi Annan, en commençant la mise en œuvre de son plan en six points. La Syrie a salué le Communiqué de Genève et la nomination du nouveau Représentant spécial des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la Syrie, M. Lakhdar Brahimi.
Le Ministre a appelé, entre autres, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Libye à arrêter leur appui aux groupes terroristes. Depuis un an, la Syrie fait face à deux problèmes: d’un côté il y a les demandes de réformes politiques, économiques et sociales, et de l’autre il y a l’exploitation de ces demandes pour des objectifs contraires à l’intérêt du peuple syrien.
La Syrie a entendu des appels lancés à la tribune de l’Assemblée générale, y compris les appels au départ du Président, M. Bashar Al-Assad. Il s’agit d’une ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie, a tranché le Ministre. Le peuple syrien est le seul habilité à décider de son avenir et à choisir ses dirigeants. « Aux pays qui lancent ces appels, je dis assez », s’est impatienté le Ministre, en invitant plutôt l’opposition nationale au dialogue pour faire cesser les effusions de sang. Il a appelé à un dialogue national entre Syriens et mené par les Syriens. Il a demandé à l’Assemblée générale de faire pression sur les pays qui ont une influence sur les groupes terroristes pour qu’ils fassent cesser la violence. Les résultats du dialogue national, a promis le Ministre, serviront d’accord pour l’établissement d’une Syrie pluraliste et démocratique.
Ce qui se passe en Syrie ne doit pas faire oublier l’occupation du Golan syrien et de la Palestine ainsi que le refus d’Israël d’appliquer toutes les résolutions du Conseil de sécurité, particulièrement la résolution 497 (1981). La Syrie appuie la création d’un État palestinien avec Jérusalem comme capitale. Elle croit qu’un Moyen-Orient exempt d’armes nucléaires et d’armes de destruction massive ne serait possible que si Israël signe le Traité sur la non-prolifération et accepte la présence de l’AIEA sur ses installations nucléaires. La Syrie souligne que ce Traité permet à tout État d’accéder à la technologie nucléaire à des fins pacifiques.
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