Déclaration
Résumé
« Alors que nous nous réunissons chaque année depuis sept décennies, tous égaux et chacun avec la possibilité d’exprimer notre voix, il est évident que personne ne s’attend à vivre dans un monde naïf avec des dirigeants utopiques », a souligné M. KENNY D. ANTHONY, Premier Ministre de Sainte-Lucie. « Personne ne s’attend à un monde sans conflit ou sans désaccord mais nous devons avoir le courage de faire preuve d’audace lorsqu’il s’agit d’envisager le monde que nous voulons. Et ce monde ne devrait jamais connaître de saisons d’injustice, de corruption, de pauvreté et de marginalisation », a-t-il dit.
Sur la scène internationale, Sainte-Lucie a appelé à un règlement pacifique du conflit en Syrie et à la cessation immédiate de ce qui est « manifestement un carnage » et une « tragédie humaine », a estimé son Premier Ministre. De manière générale, il a fait remarquer que tous les efforts destinés à promouvoir la paix devraient être encouragés. Il s’est plus particulièrement réjoui du dialogue instauré entre la République populaire de Chine et la République de Chine à Taïwan. S’agissant de Cuba, il s’est joint à l’appel de la Communauté des Caraïbes qui, en décembre 2011, avait appelé à mettre fin à l’embargo imposé par les États-Unis.
M. Anthony a ensuite axé son intervention sur les difficultés auxquelles est confronté son pays. Sainte-Lucie doit notamment faire face aux flux d’armes qui vont de pair avec le trafic de stupéfiants qui s’est frayé un chemin dans ses juridictions. « Il est évident que les politiques actuelles destinées à combattre la consommation et le trafic transfrontalier de stupéfiants sont inefficaces », a-t-il estimé, en appelant les États Membres à trouver de nouvelles solutions à ce fléau.
En tant que petit État insulaire en développement, Sainte-Lucie a aussi appelé la communauté internationale à réfléchir à la réalité suivante: « De nombreuses décisions qui touchent le monde et mon pays sont prises de manière unilatérale, dans d’autres capitales, ou de manière multilatérales en groupes de 5, 8, 20 ou 30. On dit aussi que 80% du commerce et de l’activité économique mondiale sont dans les mains d’une vingtaine de pays ». Il a également déploré le fait que de petits États comme le sien soient classés de manière « erronée » dans la catégorie des pays à revenu moyen. « Notre taille et notre vulnérabilité ne devraient pas dépendre de tels indicateurs pour déterminer si nous pouvons voler de nos propres ailes. » Il a rappelé qu’en 2010, Sainte-Lucie avait été frappée par un ouragan qui a dévasté près de 30% de son produit intérieur brut (PIB). M. Anthony s’est encore dit préoccupé par l’effet qu’aura la crise économique et financière sur les investissements étrangers directs, ainsi que par les prévisions récentes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) tablant sur une baisse de la croissance du commerce mondial.
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