Déclaration
Résumé
Dans une allocution préenregistrée, M. AMERY BROWNE, Ministre des affaires étrangères et de la CARICOM de Trinité-et-Tobago, a constaté que la pandémie de COVID-19 est devenue une « pandémie de non vaccinés », dont la majorité vit dans les pays du Sud. « En tant que communauté de nations responsable, nous devons prendre des mesures immédiates pour assurer un accès et une distribution équitables des vaccins à travers le monde », a-t-il plaidé, témoignant des difficultés rencontrées par son pays pour s’en procurer sur le marché libre « en raison, nous a-t-on dit, de notre taille relativement petite et des problèmes de faible demande ». Face à ces réponses « méprisantes et injustes », il a indiqué que Trinité-et-Tobago appuie le principe d’un sommet mondial sur la disponibilité des vaccins. Cela étant, le Ministre a adressé ses remerciements à tous les pays et mécanismes, à commencer par le Mécanisme COVAX, dont l’assistance a permis d’intensifier une campagne de vaccination agressive.
Abordant ensuite la menace existentielle que représentent les changements climatiques pour les petits États insulaires en développement (PEID), M. Browne a estimé qu’il est de « de notre responsabilité morale » d’assurer la mise en œuvre pleine et effective de l’Accord de Paris. Dans ce cadre, l’engagement pris par les pays développés de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir l’atténuation et l’adaptation dans les pays en développement « doit être tenu », a-t-il souligné. Il a précisé qu’en dépit d’une contribution minime aux émissions mondiales, son pays s’est engagé dans sa contribution déterminée au niveau national à une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 30% dans le secteur des transports publics et à une diminution cumulée de 15% dans les autres principaux secteurs émetteurs de carbone d’ici à 2030. Ces engagements « élimineraient plus de 100 millions de tonnes de dioxyde de carbone de notre atmosphère » et placeraient Trinité-et-Tobago « parmi les plus ambitieux de notre région », a fait remarquer le Ministre, avant d’espérer que la COP26 « acceptera de régler les questions en suspens ».
« Notre vulnérabilité aiguë aux changements climatiques découle de nos vulnérabilités structurelles », lesquelles « piègent » les PEID dans un « bourbier de risques aggravants », a encore relevé M. Browne, regrettant que le statut de pays à revenu intermédiaire rende des pays comme le sien inéligibles à l’accès au financement concessionnel et à l’aide publique au développement. « Tout se passe comme si le système international, presque à dessein, perpétuait les conditions qui étouffent nos progrès durement gagnés mais fragiles », a-t-il déploré. À cet égard, il a applaudi les efforts du Secrétaire général visant à faire avancer le développement d’un indice de vulnérabilité multidimensionnel, qui refléterait les « défis composites » des PEID et leur ouvrirait la porte à un financement essentiel. À ses yeux, le système économique et financier international doit être « transformé » pour mieux accompagner les pays les plus vulnérables.
Le Ministre s’est par ailleurs élevé contre la criminalité transnationale organisée, mais aussi la prévalence de la violence à l’égard des femmes et des filles, et l’utilisation abusive de la technologie numérique, avant d’estimer que la réunion de haut niveau sur la Déclaration et le Programme d’action de Durban revêt une importance encore plus grande avec la création récente de l’Instance permanente des personnes d’ascendance africaine et la convocation du premier sommet Afrique-CARICOM il y a quelques semaines. Avant de conclure, il a réitéré son appel à la levée inconditionnelle de l’embargo contre Cuba, conformément aux principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies.
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