Déclaration
Résumé
M. RAMTANE LAMAMRA, Ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger de l’Algérie, a déclaré qu’en dépit des défis imposés, la pandémie offrait l’opportunité de « réparer les erreurs du passé ». Il a mis l’accent sur la réforme de l’ONU, afin d’améliorer ses performances et de renforcer ses capacités à assumer ses mandats, et notamment la revitalisation du rôle central de l’Assemblée générale et la réforme du Conseil de sécurité, de manière à garantir une représentation géographique équitable à réparer l’injustice historique subie par le continent africain. Profondément préoccupé face à l’absence de perspectives d’une solution juste et définitive à la question palestinienne, le Ministre a condamné les pratiques « répressives » de l’occupation israélienne et son déni du droit international. Il a enjoint le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités, en permettant au peuple palestinien d’établir un État indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale.
Concernant le Sahara occidental, l’Algérie a réaffirmé son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. M. Lamamra a appelé l’ONU à « assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui », et à « garantir ses droits inaliénables ». Il a appelé à l’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce « vaillant peuple » de déterminer son destin. L’« État occupant » au Sahara occidental a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’ONU, a dénoncé M. Lamamra. Le sort du Sahara occidental est « une question de décolonisation », ne pouvant trouver de solution qu’à travers l’application du principe de l’autodétermination, a-t-il martelé. Dans ce contexte, l’Algérie a appuyé la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de lancer des négociations directes entre le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique, deux pays membres de l’Union africaine.
Concernant la Libye, le Ministre s’est dit opposé aux mesures unilatérales coercitives, et prêt à poursuivre ses efforts et son soutien pour organiser une réconciliation nationale. Au Mali, l’Algérie est déterminée à poursuivre son rôle à la tête du Comité de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, a-t-il assuré. Il s’est félicité des progrès enregistrés, malgré l’extension de la menace terroriste dans ce pays et dans tout le Sahel.
Enfin, sur le plan intérieur, l’Algérie a annoncé poursuivre la consolidation de sa démocratie, consacrant l’état de droit et la justice sociale, à travers l’amendement de sa constitution et la tenue d’élections législatives. Un plan, adopté il y a quelques jours par le Gouvernement, prévoit ainsi la modernisation de la justice, la promotion des libertés et le dialogue, la liberté de réunion, de manifestation pacifique et de la presse.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.