Déclaration
Résumé
Dans un message vidéo préenregistré, M. RALPH E. GONSALVES, Premier Ministre des finances, du service public, de la sécurité nationale, des affaires juridiques et des affaires des Grenadines, Saint-Vincent-et-les Grenadines, a souligné qu’en ces moments graves de défis sanitaires, socioéconomiques, politiques, climatiques et sécuritaires, à l’échelle mondiale, un « nouveau paradigme a émergé ». À ses yeux, « un leadership transformationnel est plus que jamais nécessaire ».
En tant que petit État insulaire en développement (PEID), Saint-Vincent-et-les Grenadines s’efforce de mener un programme reposant sur la résilience de sa population pour atteindre les objectifs de développement durable, a fait valoir son premier ministre. Il a rappelé notamment les éruptions volcaniques dévastatrices d’avril 2021 et la saison des ouragans dans l’Atlantique auxquelles l’île a fait face.
En effet, a poursuivi M. Gonsalves, les défis urgents de notre temps ne peuvent être résolus en incitant au « désordre perpétuel, à l’insécurité et à la guerre ». Il a dénoncé le « nationalisme vaccinal », « la politisation du déploiement des vaccins, pour les riches d’abord et les pauvres par la suite », faits qu’il a jugés « inacceptables ». Il faut, selon le Premier Ministre, « se rappeler que la forme la plus noble de solidarité est de donner le peu de ce que nous disposons et non pas, ce que l’on possède en abondance et en surplus ». À cet égard, il a remercié le Gouvernement de l’Inde pour son don rapide de vaccins Astra Zeneca/Covishield, en regrettant qu’« un pays de l’Atlantique Nord ait refusé de reconnaître le Covishield pour l’entrée de personnes sur son territoire ».
Sur le plan international, « de nombreuses querelles politiques anciennes et de longue date devraient prendre fin », a commenté le Premier Ministre. En tête de liste, M. Gonsalves a dénoncé le refus d’Israël et de ses soutiens internationaux d’accepter l’exigence d’un État palestinien indépendant, l’embargo économique « illégal et inhumain » contre Cuba par les États-Unis, ainsi que les sanctions économiques et financières « injustes, sévères et unilatérales » à l’encontre du Venezuela et du Nicaragua. Il a ajouté que les Nations Unies devaient « cesser d’exclure Taiwan d’une participation significative », notamment dans les organisations internationales telles que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
« Une catastrophe écologique imminente est à craindre pour l’humanité si nous ne changeons pas de cap », en particulier pour les petits États insulaires en développement (PEID) et les pays d’Afrique, a poursuivi M. Gonsalves. Saint-Vincent-et-les Grenadines, qui prendra part à la Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques (COP26), « craint le pire », a-t-il souligné: « Nous ne vivrons peut-être pas pour trouver la réponse si l’on continue à faire comme d’habitude. »
Le Premier Ministre a ensuite cité par les autres « préoccupations urgentes » de la région caraïbe « la restructuration de la dette et une réforme de l’architecture financière mondiale ». Pour Saint-Vincent-et-les Grenadines, le remplacement de certains critères « erronés » pour déterminer l’accès au financement pour le développement, tels que le PIB par habitant, qui devrait céder la place à un indice de vulnérabilité, est nécessaire pour que les « petites îles » puisse atteindre les objectifs de développement durable. M. Gonsalves a également plaidé pour une politique de réparation de la part des nations européennes à l’égard du « génocide des autochtones et de l’esclavage des Africains » dont ces nations ont systématiquement profité et dont, par conséquent, « les pays des Caraïbes ont souffert d’un héritage de sous-développement »; mais également la nécessité urgente d’aider Haïti, membre de la CARICOM, qui est dans une situation périlleuse.
Enfin, le Premier Ministre a abordé la question de la réforme du Conseil de sécurité, en exigeant notamment « qu’un nouvel élan lui soit donné ». « Le Conseil de sécurité est sous l’emprise des cinq membres permanents », a-t-il souligné, invitant à l’élargissant du nombre des membres permanents. Saint-Vincent-et-les Grenadines achève un mandat de deux ans comme membre élu du Conseil de sécurité, a-t-il rappelé, et il a souhaité que l’impulsion donnée par son pays poursuivra, « en particulier en cette Décennie des Nations Unies pour les peuples d’ascendance africaine ».
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