Déclaration
Résumé
M. STEVO PENDAROVSKI, Président de la Macédoine du Nord, a déclaré que « le monde est aujourd’hui loin d’être un endroit sûr où vivre ». Les conflits, le terrorisme, les défis complexes menacent la paix et notre mode de vie, les droits de l’homme et les libertés; ils provoquent des catastrophes humanitaires et des vagues de réfugiés. Le Président s’est dit notamment préoccupé par les derniers développements en Afghanistan. La Macédoine du Nord, a-t-il rappelé, a immédiatement annoncé qu’elle était prête à accueillir des réfugiés afghans, en particulier les catégories les plus vulnérables et les personnes qui travaillent pour les organismes des Nations Unies dans ce pays depuis de nombreuses années. Les nouveaux développements en Afghanistan n’ont fait qu’accentuer les menaces du terrorisme et de l’extrémisme violent, s’est inquiété M. Pendarovski demandant une approche multidimensionnelle pour s’attaquer aux causes du terrorisme. « Le multilatéralisme est le moyen d’assurer la sécurité, la démocratie, la liberté, les droits de l’homme, le développement durable et la prospérité pour tous. »
Le Président a estimé que la COVID-19 appelle à repenser notre attitude à l’égard de la santé publique, l’éducation et la science. Cela exige de nouveaux partenariats pour restructurer les économies et pour changer l’état d’esprit qui nous retient en arrière et qui n’apporte pas de progrès, a-t-il analysé. La dignité humaine doit être au centre des efforts, tant au niveau national qu’international, a encore déclaré le Président pour qui l’éradication de la pauvreté n’est qu’un point de départ pour garantir au moins les droits et les besoins fondamentaux de tous. Il a plaidé pour un leadership responsable et visionnaire à l’intérieur de nos propres frontières et au-delà, comme moyen important pour atteindre ces nobles objectifs.
Aucune ressource ni aucun effort ne doit être épargné pour l’autonomisation structurelle des femmes, dans le but ultime de l’égalité totale des sexes dans tous les domaines de la société, que ce soit dans l’entrepreneuriat, la sécurité, l’éducation ou la politique étrangère, a continué le Président. Il a demandé d’ouvrir un débat sur la démocratie, au moment où celle-ci est menacée à l’échelle mondiale, et de continuer à investir dans les valeurs démocratiques tout en réprimant les tendances autoritaires, la corruption de haut niveau et les violations systémiques des droits de l’homme. M. Pendarovski a apporté son appui à l’idée du Président Biden de convoquer un sommet pour la démocratie en décembre de cette année.
Le Président a encouragé à apprendre de nos échecs. Relevant que « nous empruntons cette Terre à nos enfants », il a appelé à ouvrir un espace pour leur contribution, leur liberté et leur créativité. Il a plaidé pour une éducation universelle accessible à tous, afin de préparer les jeunes à faire face aux défis modernes et faire du monde un lieu de vie plus digne qu’il ne l’est aujourd’hui.
Soulignant le consensus pour relever le plus grand défi de notre époque, que sont les changements climatiques, il a toutefois constaté les difficultés à mobiliser les forces contre cette menace, avant de réitérer que la Macédoine du Nord reste attachée à l’Accord de Paris.
S’agissant des questions régionales ou nationales, le Président a dit que les Balkans occidentaux sont confrontés à de sérieux défis face aux aspirations de leurs populations à l’intégration européenne. L’impasse actuelle dans ce processus provoque la frustration des citoyens et diminue constamment leur enthousiasme pour un changement positif, a-t-il prévenu. « L’état actuel de l’intégration européenne dans la région est-il conforme à la vision conçue par ses Pères fondateurs il y a des décennies? » Si nous nous soucions d’une région des Balkans occidentaux stable et prospère en tant que lien important de la stabilité et de la sécurité continentales et transcontinentales, nous devons comprendre qu’une percée dans l’intégration européenne est un besoin urgent, a exhorté M. Pendarovski.
La Macédoine du Nord a prouvé sa capacité, avec la Grèce, sous la médiation des Nations Unies, à résoudre des questions même complexes, comme la soi-disant « question du nom », contribuant ainsi à une stabilité accrue dans la région, a fait remarquer le Président. Nous sommes prêts à engager un dialogue constructif avec la Bulgarie, afin d’assurer la pleine mise en œuvre du Traité de bon voisinage et de coopération, a-t-il terminé.
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