Déclaration
Résumé
YM. YVAN GIL PINTO, Ministre du pouvoir du peuple et des affaires étrangères de la République bolivarienne du Venezuela, a critiqué l’interventionnisme des États-Unis dans le différend territorial opposant son pays au Guyana, différend qu’il a décrit comme « un conflit territorial vieux de plus de 200 ans sur notre territoire de Guayana Esequiba ». Le Gouvernement des États-Unis, a-t-il détaillé, veut s’approprier les ressources pétrolières vénézuéliennes en utilisant la société Exxon Mobil, qui a incorporé dans son personnel des membres du Gouvernement du Guyana et accorde des concessions pétrolières dans une mer territoriale non délimitée, en violation totale du droit international. Il n’est pas possible de disposer unilatéralement d’un territoire contesté, mais le Gouvernement du Guyana persiste dans son comportement illégal, a fustigé le Ministre avant de dénoncer l’intention du Gouvernement des États-Unis de militariser la situation.
Plus largement, il a brocardé les provocations irresponsables des États-Unis, qui, en divisant le monde en blocs de pouvoir, exacerbe les conflits et entraîne l’humanité dans une course aux armement inquiétante. Il a aussi dénoncé la politique d’agression américaine se manifestant par l’application illégale de mesures coercitives unilatérales à l’encontre d’un tiers de l’humanité. C’est une attaque délibérée contre le droit au développement des peuples qui entrave la réalisation du Programme 2030, a-t-il fustigé. Le Ministre a précisé que plus de 930 mesures coercitives unilatérales ont été appliquées contre le Venezuela par le Gouvernement américain « et ses complices », pour des pertes estimées à plus de 232 milliards de dollars, sans compter la chute brutale du PIB vénézuélien. Il a également déploré la confiscation de milliards de dollars de ressources souveraines séquestrées dans le système financier international, dont 31 tonnes d’or séquestrées par le Gouvernement britannique à la Banque d’Angleterre.
Le Ministre a exigé la fin complète, immédiate et inconditionnelle de toutes les politiques illégales de sanctions et de blocus auxquelles sont soumis le Venezuela, Cuba, l’Érythrée, l’Iran, le Nicaragua, la Syrie, le Zimbabwe « et d’autres nations sœurs ». Pour y faire face, il a proposé la création d’une « zone libérée des mesures coercitives unilatérales » dans laquelle ces pays pourront effectuer leurs transactions financières et leurs paiements interbancaires. Cela leur permettrait, a-t-il expliqué, d’assurer des investissements directs et de faire commerce légalement entre nations, sans risques, ni obstacles arbitraires ou punitifs de la part des puissances occidentales.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.