Déclaration
Résumé
M. DEMEKE MEKONNEN, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de l’Éthiopie, a estimé que la communauté internationale peut relever les défis actuels en faisant le pari de coopérer, plutôt que de privilégier «°des choix géopolitiques qui exacerbent les tensions ». Il a donc appelé les États Membres à se réengager en faveur de la Charte des Nations Unies et à travailler ensemble pour un système multilatéral inclusif et solidaire qui pourra juguler l’inflation mondiale, les changements climatiques ou encore la menace nucléaire. Réformer le Conseil de sécurité n’est pas un choix mais une nécessité absolue, a-t-il ajouté, estimant qu’allouer des sièges permanents pour l’Afrique serait moralement et politiquement justifié. S’il a salué les efforts de financement entrepris pour aider l’Union africaine dans ses opérations de soutien à la paix, M. Mekonnen a toutefois appelé à lever les sanctions économiques appliquées aux pays en développement. Par ailleurs, il a plaidé en faveur de la réforme du système onusien dans sa totalité pour le rendre « plus inclusif et efficace ». L’Éthiopie soutient les objectifs de développement durable (ODD), a poursuivi le Vice-Premier Ministre, et s’engage à accélérer ses réformes économiques et politiques pour les atteindre. À cet égard, il a demandé la pleine mise en œuvre du Programme d’action d’Addis-Abeba.
Par ailleurs, M. Mekonnen a souligné les efforts de stabilisation et de consolidation de la paix dans son pays, notamment via l’Accord de paix de Prétoria et la politique de justice transitionnelle. Exprimant la solidarité de l’Éthiopie avec le Soudan, il a espéré que la paix serait bientôt retrouvée, à travers l’intégration régionale et la coordination des initiatives de paix. Il a ensuite indiqué que l’Éthiopie continuera de promouvoir une approche concertée et la confiance mutuelle pour accroître l’intégration régionale et augmenter la connectivité entre les pays de la région. L’intégration régionale, couplée à des projets de développement des infrastructures, a des effets positifs sur les citoyens, a-t-il estimé, en soulignant l’immense potentiel de l’Afrique. Pour développer ce potentiel, il a néanmoins jugé nécessaire de mobiliser davantage de ressources et de résoudre rapidement la crise de la dette en Afrique, ce qui requiert une réforme de l’architecture financière internationale. L’égalité, l’espoir et la justice devraient être la pierre angulaire de cette Assemblée générale, a-t-il conclu, tout en rappelant l’importance d’inclure toutes les nations et d’œuvrer pour le consensus global.
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