Déclaration
Résumé
Mme FIAMĒ NAOMI MATA'AFA, Première Ministre et Ministre des affaires étrangères et du commerce du Samoa, a passé en revue les catastrophes dévastatrices qui se sont produites ce dernier semestre en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique, décimant vies et moyens de subsistance. Il faut se rendre à l’évidence, les effets des changements climatiques ont un impact de plus en plus profond et de plus en plus dévastateur sur nos vies, et les nier ne fera qu’aggraver la situation, a-t-elle prévenu. Elle a appelé à s’attaquer à leurs causes profondes, rappelant que les scientifiques ont mis en garde contre des événements météorologiques plus fréquents et plus extrêmes, entraînant davantage de pertes en vies humaines et de dégâts aux infrastructures.
La Première Ministre a recommandé de s’orienter vers des énergies propres et abordables, et d’évoluer vers des économies vertes et résilientes. Protéger la nature doit être la priorité de chacun pour le bien de l’humanité, a-t-elle martelé, estimant que des solutions ciblées doivent être complétées par la garantie d’un financement climatique pour les pays en première ligne et par l’utilisation des meilleures sciences et technologies disponibles.
C’est pourquoi, la prochaine COP28 doit inclure des engagements pour concrétiser la réalité imaginée, a-t-elle affirmé. Elle a évoqué en particulier l’importance de rendre opérationnel le fonds pour les pertes et les préjudices le plus rapidement possible.
De fait, franchir ce seuil de 1,5° C signifierait la fin de bon nombre de nos sociétés insulaires, a-t-elle averti, expliquant que la crise climatique cause des dommages à la biodiversité qui constitue le réseau de la vie dont son pays dépend pour ses moyens de subsistance et sa croissance économique. Elle a également plaidé pour une meilleure protection de la biodiversité et à veiller à une gestion durable des ressources marines, exhortant notamment à une ratification rapide du nouveau traité sur la protection de la biodiversité marine en haute mer. À cet égard, la dignitaire a exhorté les États Membres à contribuer à la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée qui prive les petits États insulaires en développement (PEID) de revenus indispensables à une époque de tensions budgétaires accrues.
Au plan national, elle a attiré l’attention sur les maladies non transmissibles (MNT) qui représentent près de la moitié des décès dans son pays. En outre, le Samoa enregistre l’un des taux d’obésité les plus élevés au monde, parmi les enfants notamment. C’est pourquoi, a-t-elle informé, son gouvernement a fait des services de santé centrés sur la personne et de la lutte contre les MNT une priorité du Plan de développement du Samoa 2019-2025. Elle a également insisté sur l’importance de moins dépendre de la nourriture industrielle importée. La nutrition et l’exercice physique, associés à d’autres changements de mode de vie, contribueront le plus à la lutte contre les MNT, mais ces efforts doivent être renforcés par un soutien financier afin d’appuyer la sensibilisation et le renforcement des capacités des professionnels de la santé et de l’éducation.
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