Déclaration
Résumé
M. MAHMOUD ABBAS, Président de l’État de Palestine, a ouvert son discours sous les applaudissements de l’Assemblée, en proclamant: « Ceux qui pensent que la paix peut prévaloir au Moyen-Orient sans le peuple palestinien jouissant de ses pleins droits se trompent. » Après avoir rappelé que les territoires occupés défient plus de 1 000 résolutions de l’ONU et violent les principes du droit international, le Président a assuré l’Organisation de la confiance et de l’espoir qu’il garde, notamment dans la mise en œuvre de solutions exigeant la fin de l’occupation israélienne et la réalisation de l’indépendance de l’État de Palestine pleinement souverain, avec Jérusalem-Est comme capitale, selon les frontières du 4 juin 1967. De même pour le règlement de la question des réfugiés palestiniens, qui doit se faire conformément aux résolutions pertinentes, en particulier la 194 (III).
Alertant sur le risque de la transformation du conflit politique en conflit religieux, dont « Israël portera l’entière responsabilité », il a dénoncé des attaques commises par le « gouvernement raciste de droite » sur des sites islamiques et chrétiens, en particulier la mosquée Al-Aqsa, reconnue comme un lieu de culte exclusivement réservé aux musulmans, selon un rapport de la Société des Nations datant de 1930.
Le Président Abbas a dénoncé le silence de la communauté internationale concernant les violations flagrantes du droit international commises par Israël. Réaffirmant son intention de réclamer justice auprès des instances internationales compétentes, il a pointé du doigt Israël ainsi que le Royaume-Uni et les États-Unis pour leur rôle dans la « fatidique Déclaration Balfour ». Il a exigé une reconnaissance, des excuses, des réparations et des compensations conformément au droit international. « Nous n’oublierons pas la douleur, nous n’oublierons pas l’histoire », a-t-il averti.
Rappelant que le processus de paix se trouve dans une impasse « en raison de la politique israélienne », il a exhorté l’ONU et son Secrétaire général à convoquer une conférence de paix afin de sauver la solution des deux États et empêcher une détérioration de la situation qui menacerait non seulement la région, mais aussi le monde entier. « Nous exigeons la protection. »
Le Président a enjoint les États favorables à la solution des deux États, mais ne reconnaissant pas la Palestine, notamment les États-Unis et certains pays européens, à reconnaître l’État de Palestine. Au nom de la paix et de la justice, et par respect pour le droit international, il a exigé la mise en place de mesures dissuasives à l’égard d’Israël, et ce, jusqu’à ce que le pays honore ses obligations telles que présentées dans une déclaration écrite du Ministre des affaires étrangères de l’époque, Moshe Sharett.
Face à « l’odieuse occupation israélienne », M. Abbas a dit continuer d’avoir besoin de l’aide financière de la communauté internationale, en plus d’un appui financier à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Venant aux élections tenues en Palestine récemment, il a déploré que le Gouvernement israélien empêche la tenue de celles prévues à Jérusalem-Est.
Après avoir plaidé en faveur d’une criminalisation du déni de la Nakba palestinienne et appelé à désigner le 15 mai journée internationale de commémoration, le Président Abbas s’est adressé à son peuple, qu’il soit en Palestine, dans les camps de réfugiés ou qu’il s’agisse de la diaspora, en s’exclamant: « Nous célébrerons l’indépendance de notre État à Jérusalem, notre capitale éternelle. Ils la voient lointaine, nous la voyons proche. »
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