Déclaration
Résumé
M. EMMERSON DAMBUDZO MNANGAGWA, Président du Zimbabwe, s’est réjoui de la consolidation de la démocratie et de l’état de droit dans son pays, à la suite des élections générales organisées cette année. Pourtant, a-t-il protesté, le Zimbabwe est soumis depuis 23 ans à des sanctions économiques « illégales et unilatérales imposées par certains pays occidentaux », visant à « soumettre » la volonté souveraine du peuple zimbabwéen. Il a exigé leur levée inconditionnelle, comme celles imposées à des pays comme Cuba. Malgré ces sanctions, le peuple du Zimbabwe maîtrise son destin en utilisant ses propres ressources intérieures. Au cours des trois dernières années, le pays a connu la croissance économique la plus rapide d’Afrique australe, a affirmé le Président. En outre, le Zimbabwe donne la priorité à l’élimination de la pauvreté et à l’amélioration de la qualité de vie de sa population, en particulier celle des zones rurales. L’autonomisation et le renforcement des capacités des petits agriculteurs ont permis de parvenir à la sécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau national. Cette année, le pays deviendra d’ailleurs exportateur net de son blé.
Cependant, le Zimbabwe n’a pas été épargné par les effets négatifs des changements climatiques, a souligné M. Mnangagwa. C’est pourquoi le Gouvernement continue de réaliser les investissements nécessaires pour renforcer la résilience de ses infrastructures face aux changements climatiques et que des barrages sont construits dans tout le pays. Un programme ambitieux, mais réalisable, vise à creuser des forages alimentés à l’énergie solaire dans chacun des 35 000 villages du pays. « Le Zimbabwe est ouvert aux affaires », a lancé le Président: des pôles d’innovation et des parcs industriels créés au sein des établissements d’enseignement supérieur incitent les étudiants à se tourner vers le développement et la production de biens et de services.
Réformer les institutions financières mondiales est essentiel pour débloquer des financements pour les pays en développement, a poursuivi le Président. L’architecture actuelle est selon lui « excluante ». Dominée par quelques États, elle est incapable de fournir à ces pays les ressources nécessaires pour financer leur développement en matière de santé et d’environnement. Les lacunes du dernier cycle d’allocation de droits de tirage spéciaux (DTS) doivent être corrigées, a-t-il ajouté. Soutenant le plan de relance proposé par le Secrétaire général, le Président a en outre demandé des prêts concessionnels à long terme, un accès accru aux DTS non utilisés, ainsi que la possibilité d’avoir recours à des modalités telles que l’annulation et la restructuration de la dette. De même, la mise en place d’une architecture de sécurité mondiale juste et inclusive est devenue urgente. « Le maintien de la paix et de la sécurité ne devrait jamais être l’apanage de quelques privilégiés », a argué le Président, avant de réaffirmer les appels de l’Afrique à une réforme du Conseil, conformément au Consensus d’Ezulwini et à la Déclaration de Syrte.
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Sessions antérieures
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