Déclaration
Résumé
M. HAGE G. GEINGOB, Président de la Namibie, a considéré que le fossé « terrifiant » qui sépare les riches des marginalisés n’est pas seulement une préoccupation morale, mais une menace pour la stabilité et l’harmonie mondiales. Ce matin, l’Assemblée générale adoptera une déclaration politique sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies, a-t-il rappelé. Les pandémies sont depuis longtemps de redoutables adversaires qui ravagent de manière disproportionnée le tissu socioéconomique des pays en développement, a souligné le Chef de l’État. Aussi a-t-il demandé que l’on mette fin à l’« apartheid vaccinal ». Nous devons en outre garantir un accès équitable aux articles de santé, avec un engagement plus vigoureux de la part des pays riches en matière de transfert de technologies, de suppression des obstacles à la propriété intellectuelle, et d’investissements pour permettre la production de vaccins dans les pays du Sud.
M. Geingob s’est ensuite dit fier que la Namibie soit classée comme le huitième pays au monde à déployer des efforts visant à réduire les inégalités entre les sexes. En plus d’avoir 44% de représentation féminine au Parlement, nous avons des femmes aux postes de premier ministre et de vice-premier ministre, et les deux tiers de nos principales institutions bancaires sont dirigées par des femmes. Autre fossé que son pays souhaite voir comblé, celui creusé par les progrès rapides de l’informatique quantique et de l’intelligence artificielle, qui offrent des opportunités de croissance et de développement sans précédent. Les pays en développement ne doivent donc pas être laissés pour compte dans cette révolution numérique, a plaidé le Président.
De même, la Namibie est parfaitement consciente que la transition énergétique n’est pas seulement une nécessité pour lutter contre les changements climatiques, mais aussi une opportunité pour le développement économique, a relevé le Chef de l’État. Conformément à leurs engagements pris lors de la COP21 à Paris en 2015, les pays développés doivent donc fournir un soutien financier et technologique pour permettre aux pays en développement de passer à des sources d’énergie plus propres sans entraver leur développement, a-t-il rappelé. Pour sa part, la Namibie avait annoncé, lors de la soixante-quinzième session de l’Assemblée générale, son intention de modifier sa structure économique en tirant parti d’outils financiers innovants pour mobiliser un financement durable pour la lutte contre les changements climatiques. « Un an plus tard, à Glasgow, en marge de la COP26, nous avons annoncé le développement de projets à hydrogène vert à grande échelle qui fourniraient au monde les molécules propres nécessaires à la décarbonation des secteurs difficiles à réduire », a encore cité le Président. Il s’est félicité d’avoir lancé dans son pays plus de cinq projets de ce type, avec un budget de plus de 20 milliards de dollars, afin de développer un potentiel d’énergies renouvelables de classe mondiale. « Le but est de donner à nos générations futures une chance de lutter contre le réchauffement de la planète. »
Déclaration complète
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