Déclaration
Résumé
M. SHAVKAT MIRZIYOYEV, Président de l’Ouzbékistan, a fait état d’une crise de confiance mondiale, aggravée par les problèmes de fonctionnement des institutions garantes de la sécurité mondiale et les violations du droit international. Ces tensions géopolitiques engendrent de nouveaux obstacles à la libre circulation des échanges, des investissements et de l’innovation, a-t-il déploré, et à la solution de questions qui concernent le sort de l’humanité dans son ensemble, comme les changements climatiques. L’an dernier, l’Ouzbékistan a lancé l’initiative de solidarité de Samarkand, afin d’assurer la sécurité et le développement communs. M. Mirziyoyev s’est dit déterminé à poursuivre sa politique visant à créer « un nouvel Ouzbékistan, un État de droit, laïc, démocratique et social ». À cette fin, son gouvernement poursuit ses réformes en vue de renforcer les principes de démocratie et de justice, notamment avec la tenue, en avril dernier, d’un référendum national sur la refonte de la Constitution. La nouvelle loi fondamentale du pays réaffirme les principes d’égalité de tous les citoyens ainsi que la liberté d’expression et de conscience. Elle constitue aujourd’hui le fondement juridique de la stratégie de développement Ouzbékistan 2030, qui s’appuie sur les objectifs de développement durable de l’ONU, a expliqué le Président. L’Ouzbékistan aspire maintenant à devenir membre à part entière de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans un avenir proche.
Ces dernières années, l’Ouzbékistan a obtenu des résultats « remarquables » en matière de protection des droits de l’homme, a indiqué M. Mirziyoyev, le travail forcé et le travail des enfants ayant été complètement abolis. Pendant un siècle, des millions de personnes ont été contraintes de récolter du coton, entraînant des boycotts du coton ouzbek. Grâce aux efforts communs des pays d’Asie centrale, l’Ouzbékistan a résolu ses problèmes de frontières nationales, de transport et d’utilisation de l’eau avec ses voisins, tandis que les échanges commerciaux ont été multipliés. « Notre région est devenue un centre prometteur de développement économique, un pont de transport et de communication reliant l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud », s’est félicité le Président. Afin de poursuivre sur cette lancée, il a proposé de créer un groupe de travail au sein de l’ONU destiné à soutenir le développement de la jeunesse dans la région.
Toutefois, l’Asie centrale continue de faire face à la « tragédie » de la mer d’Aral, a déploré le Président, qui aggrave sa vulnérabilité aux changements climatiques. Quelque 1,7 million d’hectares d’espaces verts abritant des plantes résistantes à la sécheresse ont récemment été aménagés sur le lit asséché de la mer d’Aral, avec le soutien de la communauté internationale. Dans ce contexte, il a exprimé son appui à la création du poste de représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour les ressources en eau, ainsi qu’à la création d’une plateforme de technologies hydriques en Asie centrale, en coopération avec le Mécanisme pour l’eau de l’ONU.
Par ailleurs, un plan d’action commun pour la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale de l’ONU en Asie centrale a été adopté en mars dernier, à Tachkent. M. Mirziyoyev a cependant jugé inacceptables les récentes manifestations « d’intolérance religieuse et d’islamophobie » dans certains pays. Considérant que les développements en Afghanistan ont un impact direct sur la sécurité internationale, le Président a appelé à l’élaboration de mécanismes permettant d’utiliser les avoirs internationaux gelés de l’Afghanistan pour répondre aux graves problèmes sociaux de ce pays.
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