Déclaration
Résumé
M. JOSÉ RAMOS-HORTA, Président du Timor-Leste, a réaffirmé son engagement contre l’extrême pauvreté, la malnutrition et le retard de croissance infantiles, promouvant à ces fins l’allaitement et la réduction drastique de l’utilisation des formules artificielles, ainsi que le soutien financier et en nature aux femmes enceintes et aux mères.
Il a rappelé que le Timor-Leste avait subi de nombreuses catastrophes liées aux changements climatiques, des saisons sèches prolongées suivies d’inondations, la pandémie de COVID-19 et, désormais, les conséquences économiques généralisées de la confrontation entre la Russie, l’Ukraine et l’OTAN. Il a détaillé les mesures prises par son gouvernement pour faire face à la crise de la COVID-19, notamment les limitations à la libre circulation et des biens et la fermeture des écoles, notant que ces mesures et les efforts des autorités sanitaires, de l’OMS et des autres agences de l’Organisation des Nations Unies avaient permis d’éviter une crise sanitaire.
M. Ramos-Horta a souligné que le Timor-Leste ne connaissait aucun conflit interconfessionnel et qu’il était le premier État à avoir adopté la Déclaration sur la fraternité humaine. Il s’est félicité des progrès importants de son pays dans sa préparation à l’accession à l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Il a expliqué que des missions d’experts avaient conduit des évaluations couvrant les trois piliers de l’organisation, avant de dire son espoir, sur la base de leurs rapports ainsi que de ceux des agences des Nations Unies, des institutions de Bretton-Woods, de la Banque asiatique de développement et d’autres missions étrangères, de voir le Timor-Leste devenir onzième membre de l’ASEAN en 2023. Il a également émis le souhait de devenir membre de l’Organisation mondiale du commerce.
Notant l’importance des revenus générés par les champs de gaz et de pétrole de la mer du Timor en partenariat avec l’Australie, le Président a indiqué être entré en négociation avec ses partenaires afin de développer le champ de gaz du « Greater Sunrise ».
M. Ramos-Horta a déclaré que l’aide destinée aux États les plus pauvres ne devait pas être supprimée ou réorientée pour répondre à la crise des réfugiés causée par la guerre en Ukraine, rappelant à cet égard qu’en 2015, l’aide des donneurs de l’aide publique au développement avait ainsi été réorientée pour faire face à la crise des réfugiés en Europe.
Si les États du Groupe des États d’Europe occidentale et autres États disposent de l’autorité morale dans leur confrontation contre la Russie, ils risquent de perdre le soutien de l’essentiel du monde, a poursuivi M. Ramos-Horta. Faisant observer le contraste existant entre leur réponse au conflit ukrainien et celle accordée aux autres conflits dans le monde, il a déclaré que les États du Sud percevaient là un double standard. Il a cité en exemple le cas du Myanmar et le silence des pays du Nord face à la guerre menée contre son peuple.
Les conséquences de ce conflit ont obligé de nombreux États à accroître leur dette, a déclaré le Président, avant d’exhorter les États du Nord à octroyer des enveloppes financières pour aider à protéger les plus faibles contre le double choc de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine.
M. Ramos-Horta a également appelé à la solidarité des milliardaires en Asie, en Afrique et en Amérique, qu’il a invités à se réunir lors d’un sommet historique, organisé par le Secrétaire général, pour s’engager dans une vision et un plan d’action visant à débarrasser l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine de l’extrême pauvreté, de la malnutrition infantile, ainsi qu’à fournir de l’eau potable et des installations sanitaires à chaque communauté pauvre, des vaccins et des services de santé publique de base, de meilleures installations éducatives, de meilleurs logements avec des énergies renouvelables et une connectivité pour un meilleur accès à l’éducation et aux affaires.
Le Président a enfin exhorté la Russie, l’Ukraine et l’OTAN à ravaler leur orgueil, examiner leur politique passée, qui les a menées à un suicide commun et à éloigner leur forces de leurs frontières respectives, afin de laisser les Ukrainiens reconstruire leur pays et leurs vies et à permettre aux Russes de se retirer en sécurité à leurs frontières.
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