Déclaration
Résumé
M. GITANAS NAUSĖDA, Président de la Lituanie, a dénoncé à propos de l’Ukraine une guerre illégale qui porte atteinte à l’essence même des Nations Unies. « Cette guerre de conquête non déclarée n’a pas brisé la volonté du peuple ukrainien », a-t-il constaté, ajoutant que « les massacres d’Izioum et de Boutcha n’ont pas mis les Ukrainiens à genoux ». M. Nausėda a appelé la communauté internationale à exclure la Fédération de Russie des forums internationaux. « Comment pouvons-nous tolérer qu’un membre permanent du Conseil de sécurité participe à une guerre génocidaire de conquête et d’anéantissement? » s’est-il ému. Il a estimé qu’un pays qui s’attaque brutalement à l’ordre mondial n’appartenait pas à la communauté internationale et qualifié la Russie de « dangereuse puissance coloniale qui cherche à occuper et à annexer ses voisins ». Le Président a par ailleurs accusé le Bélarus d’avoir amplifié les souffrances du peuple ukrainien en permettant des attaques depuis son territoire, renonçant du même coup à sa souveraineté nationale.
Continuant sa charge contre la Fédération de Russie, le Président de la Lituanie a dressé une liste des violations des principes fondateurs des Nations Unies commises par celle-ci durant les dernières années: violation des traités de contrôle des armements, utilisation d’armes chimiques interdites, violation continue de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, de la Géorgie et de la République de Moldova et ingérence dans les élections d’autres États. Il a dénoncé l’utilisation de la centrale nucléaire de Zaporijia comme base militaire par l’armée russe et appelé à son retrait. De même, il s’est élevé contre « la rhétorique irresponsable de la Russie sur l’utilisation éventuelle d’armes nucléaires », estimant qu’elle s’était discréditée en tant que membre permanent du Conseil de sécurité.
M. Nausėda a appelé ses homologues à exiger collectivement le retrait immédiat et sans conditions des troupes russes de tout le territoire de l’Ukraine. Il a affirmé que son pays soutenait la création d’un tribunal spécial pour traiter les crimes de guerre de la Russie. Le Président s’est inquiété de la brutalité croissante de la répression sur le territoire russe, bannissant les médias indépendants et les organisations non gouvernementales du pays. Le même phénomène se déroule aussi au Bélarus qui compte aujourd’hui plus de1 200 prisonniers politiques, a-t-il déploré, appelant à une plus grande attention de la communauté internationale envers ce pays. Il a également rappelé que la Lituanie n’importait plus de pétrole et de gaz russes et appelé d’autres pays à se joindre à cet embargo.
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