Déclaration
Résumé
M. MOHAMED IRFAAN ALI, Président du Guyana, a estimé qu’il était temps de décider d’une nouvelle approche permettant de garantir la sécurité alimentaire, l’accès aux soins de santé et à une éducation de qualité et la fin des conflits. Abordant la crise climatique, il a déclaré que les coûts d’adaptation devraient être plus élevés pour les pays en développement que les 140 à 300 milliards de dollars annuels envisagés d’ici à 2030. Il a rappelé qu’en 2019, 79,6 milliards de dollars ont été alloués aux pays en développement, tout en jugeant « dérisoire » l’engagement pris de 100 milliards de dollars: « Ce n’est pas assez! », a-t-il lancé. Pour le Président, les énergies fossiles demeurent nécessaires dans la conduite de la transition énergétique. Pays entrant, le Guyana a proposé lors de la COP26 l’élimination des subsides à la production d’énergie fossile et défendu une tarification globale robuste du carbone. « Nous ne pensons néanmoins pas que les nouveaux entrants doivent être punis en se voyant privés d’accès aux financements ou en voyant leurs coûts de financement renchéris », a-t-il ajouté.
Le Président a ensuite détaillé l’action climatique suivie par son pays, en vue de promouvoir notamment une énergie propre et une croissance faible en carbone. Il a insisté sur les efforts en vue d’une gestion durable des forêts du Guyana, lesquelles sont d’une superficie équivalente à celle de l’Angleterre. Le taux de déforestation est inférieur à 0,05%, a-t-il précisé. Le Guyana œuvre aussi au développement d’un panier énergétique combinant énergie solaire et hydraulique, énergie éolienne et gaz naturel.
Le Président a affirmé que l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes et des filles sont une priorité nationale de son pays. Nous avons ainsi mis en place des programmes visant à l’indépendance financière des femmes, a-t-il dit, en soulignant la nécessité de remédier aux causes profondes des discriminations que celles-ci subissent.
M. Ali a demandé une solution pacifique au conflit en Ukraine, rejeté les sanctions imposées à Cuba et appuyé la solution des deux États au Moyen-Orient. Il s’est engagé à régler le différend territorial qui oppose son pays au Venezuela par des moyens pacifiques, en rappelant que la Cour internationale de Justice en est saisie.
« Un homme qui a faim est un homme en colère »; inégalités mondiales et sécurité internationale sont liées, a conclu M. Ali.
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