Déclaration
Résumé
M. BRUNO EDUARDO RODRÍGUEZ PARILLA, Ministre des affaires étrangères de Cuba, a déclaré que l’impact de la pandémie de COVID-19 a révélé comme jamais auparavant la nature « injuste et intenable » de l’ordre international. Jamais l’humanité n’a eu un tel potentiel scientifique et technique, mais jamais les inégalités n’ont été aussi profondes. Alors que 828 millions de personnes souffrent de la faim et que 6,5 millions de personnes sont décédées de la COVID-19, les vaccins demeurent inaccessibles pour un milliard d’êtres humains dans les pays à faible revenu. Rien ne peut justifier que l’humanité reste menacée par l’existence de 13 000 armes nucléaires, a ajouté le Ministre, en appelant à l’universalité du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
Nous n’avons qu’une seule terre, et ne pouvons pas continuer de faire la sourde oreille aux alertes sur l’imminence des changements climatiques, a plaidé M. Parilla. Selon lui, la philosophie de la guerre et les modes de production irrationnels du capitalisme conduiront à l’hécatombe. De même, a fait valoir le Ministre, les pressions américaines visant à soumettre, par la menace militaire, économique, politique et diplomatique, des États à un ordre basé sur des règles « capricieuses », conduira inévitablement à un climat de tensions et de conflits aux conséquences imprévisibles.
Cuba, petit État insulaire en développement, a payé un lourd tribut pour la défense de son droit légitime d’exister en tant que nation souveraine et indépendante, malgré l’imposition d’un blocus économique et financier « impitoyable » qui perdure depuis plus de 60 ans, a dénoncé M. Parilla. Pourtant, le Gouvernement des États-Unis poursuit son embargo malgré l’opposition quasi-unanime de l’Assemblée générale. Les États-Unis exercent également des pressions sur les gouvernements et les entreprises du monde entier qui souhaitent nouer des relations normales avec Cuba dans le seul but de provoquer son effondrement économique. Les ravages humains causés par une telle politique sont « immenses, cruels et amoraux », a ajouté le Ministre, pour qui « l’embargo est un acte de guerre économique en temps de paix ».
Le Département d’État des États-Unis, a poursuivi M. Parilla, continue d’inclure Cuba sur sa liste « arbitraire et unilatérale » des États qui parrainent le terrorisme, une « calomnie » qui stigmatise les institutions cubaines. Il a toutefois jugé que l’annonce faite aujourd’hui concernant la reprise du traitement des visas destinés aux migrants à l’Ambassade des États-Unis à La Havane est un pas dans la bonne direction. Nous avons triomphé de la COVID-19 grâce à nos moyens, nos ressources et nos vaccins, et à la robustesse de notre système de santé publique et scientifique », à Cuba et ailleurs, a-t-il rappelé.
M. Parilla a plaidé en faveur d’une coopération et d’une intégration approfondies entre les États de la région des Caraïbes, sur la base des postulats proclamés par l’Amérique latine en tant que zone de paix. Il a réitéré son soutien et sa solidarité à la République bolivarienne du Venezuela et au Nicaragua face aux tentatives de déstabilisation de ce pays frère. S’agissant de détérioration de la situation humanitaire en Haïti, il a estimé que l’humanité a une dette envers cette République et doit appuyer sa reconstruction.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.