Assemblée générale
    Déclaration
    Micronésie (États fédérés de)
    Son Excellence
    Peter Christian
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    Je pourrais m’abstenir de faire un discours, a déclaré M. PETER M. CHRISTIAN, Président de la Micronésie, tant les deux orateurs précédents ont déjà énoncé tout ce que je souhaitais dire.  Mais, a-t-il ajouté, dans l’hilarité générale, je suis bien obligé de justifier mes frais de déplacement.

    Après ce bref moment de légèreté, M. Christian a d’emblée dénoncé l’ordre mondial actuel, selon lui toujours régi par « la loi du plus fort », cependant que les plus petites économies, comme celles de la Micronésie, sont considérées par les pays riches comme de vulgaires « butins », des « trophées de guerre » ou encore des « dommages collatéraux ».

    Le Président a appelé à améliorer les Nations Unies pour en faire une instance capable de remettre en cause la « guerre économique impérialiste » que se livrent les puissants, au détriment des petits.  « Nous devons adopter un comportement plus progressiste pour prendre en main nos propres affaires », a-t-il insisté. 

    Abordant la question des changements climatiques, le Président a souligné que les Petits États insulaires du Pacifique, dont la Micronésie fait partie, seraient les premiers à disparaître de la surface de la terre.  Dans ce cadre, il a plaidé en faveur de la mise en œuvre du Protocole de Montréal, signé en 1987, pour lutter contre les émissions de substances qui appauvrissent la couche d'ozone.  M. Christian a appelé les pays qui n’ont pas encore ratifié l’Amendement de Kigali au Protocole de Montréal sur l’élimination des hydrofluorocarbures, à le faire et à mettre en œuvre les mesures qui s’imposent pour sauver la planète.  Le Président a en outre jugé que l’Accord de Paris sur le climat, s’il présente des lacunes évidentes, demeure le meilleur instrument dont dispose la communauté internationale.  Il s’est par conséquent déclaré déçu de voir certains pays se retirer de l’Accord.

    Les petits États insulaires comme la Micronésie, a-t-il poursuivi, sont particulièrement attachés à la préservation des ressources marines, dont ils tirent l’essentiel de leurs revenus.  Il a donc salué l’engagement des nations du Pacifique à conclure des accords. 

    L’ONU, a-t-il ajouté, doit se hisser à la hauteur des nouvelles menaces telles que les changements climatiques.  Or, le Conseil de sécurité n’a toujours pas examiné la question.  Si la Micronésie siégeait au Conseil, a-t-il affirmé, elle ferait un bien meilleur travail que certains des membres actuels.  Dans cette perspective, le Président a estimé que le Conseil devrait mieux refléter les réalités géopolitiques actuelles.

    S’agissant du développement durable, le Président a estimé que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui est censé aider les petits États insulaires en développement du Pacifique à mettre en œuvre le Programme 2030, devrait renforcer sa présence dans la région pour être mieux à même de remplir sa mission.

    Enfin, M. Christian s’est dit encouragé par les initiatives récentes visant à instaurer la paix dans la péninsule coréenne et, par conséquent, à améliorer la sécurité et la stabilité de la région du Pacifique.

     

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2018/ag12068.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Peter Christian (Président), Micronésie (États fédérés de)
    Photo ONU

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