Déclaration
Résumé
M. ANTÓNIO GUMENDE (Mozambique) a remarqué que, deux ans après l’engagement des nations à mettre en œuvre les objectifs de développement durable, le monde est confronté à des défis complexes qui mettent en péril les progrès réalisés pour renforcer la paix, la sécurité et le bien-être économique et social des populations. Outre le Programme de développement durable à l’horizon 2030, sur lequel le pays a aligné son programme national de développement, le Mozambique est aussi mis au défi de mettre en œuvre le Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement, le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe et l’Accord de Paris sur les changements climatiques.
M. Gumende a salué les contributions des mécanismes régionaux et multilatéraux dans la prévention et la gestion des conflits, en particulier ceux de la Communauté de développement de l’Afrique australe, de l’Union africaine et de la Communauté des pays de langue portugaise, auxquels son pays est fier d’appartenir. Il a appelé à agir de toute urgence pour répondre aux causes profondes des migrations irrégulières et des flux massifs de réfugiés, qui sont en grande partie la conséquence d’une succession de crises irrésolues et de la mauvaise prise en charge de conflits. La communauté internationale porte une grande responsabilité dans ces situations, a-t-il précisé, et si elle reste dans le court terme et le sur-mesure, elle risque de ne réaliser qu’une paix fragile et ineffective, et verra les mêmes problèmes ressurgir plus tard. Elle doit aussi faire front commun pour faire face aux menaces causées par les changements climatiques, a ajouté M. Gumende.
Pour le représentant, les conflits au Moyen-Orient et en Afrique minent les dynamiques positives de développement résultant des engagements des États en 2015. Il a souligné le rôle important des institutions démocratiques nationales, de la coopération régionale et des Nations Unies. Il s’est dit également inquiet du manque de progrès réalisé dans la décolonisation du Sahara occidental, « le seul pays africain qui doit encore exercer son droit à l’autodétermination », et ce, malgré les efforts déployés par l’ONU, l’Union africaine et d’autres acteurs pour aboutir à un accord acceptable. Il a appelé le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale à exercer leur responsabilité en mettant en œuvre leurs propres résolutions et à soutenir l’Union africaine et son envoyé spécial au Sahara occidental, M. Joachim Chissano, ancien Président du Mozambique. Il a aussi déclaré que son pays avait suivi avec attention la stabilisation des relations entre les États-Unis et Cuba, et qu’il s’inquiétait des développements récents.
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