Déclaration
Résumé
M. ABDELKADER MESSAHEL, Ministre des affaires étrangères de l’Algérie, a affirmé qu’aux conflits anciens qui se prolongent, s’ajoutent de nouveaux foyers de tensions, mais aussi des menaces d’autres ordres comme celles que font peser la fragilisation de l’équilibre écologique, la pauvreté ou encore le terrorisme. Face à ces défis, le Ministre algérien estime que l’ONU est la mieux à même d’apporter les réponses adéquates et se félicite à cet égard du thème retenu par l’Assemblée cette année: « Placer l’être humain au cœur des efforts de la paix et d’une vie décente pour tous sur une planète durable ».
Le Ministre a appelé à une réforme radicale des structures et du mode de fonctionnement de l’ONU, dont celle du Conseil de sécurité, l’Algérie, souhaitant que soit corrigée cette « injustice historique » que constitue la sous-représentation de l’Afrique dans les deux catégories de membres, permanents ou non permanents, de cet organe. M. Messahel a, de même, fait état de la volonté de plus en plus grande des États Membres de procéder à un renforcement et à une revitalisation de l’autorité de l’Assemblée générale.
Conformément aux principes, consacrés dans la Charte des Nations Unies, d’autodétermination, de respect de l’indépendance et de l’intégrité des États, de non-ingérence dans les affaires intérieures des États, le Ministre s’est également attardé sur la question du Sahara occidental, laquelle, qualifiée de « problème de colonisation », relève de la responsabilité de l’ONU.
Estimant que le règlement de cette situation passera par l’exercice du droit imprescriptible à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, le chef de la diplomatie algérienne a souhaité que la nomination de l’Envoyé personnel du Secrétaire général et ancien Président de l’Allemagne, M. Horst Köhler, permettra de relancer les négociations entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario.
Par ailleurs, au sujet de la menace terroriste, notamment au Moyen-Orient ou au Sahel, le Ministre a assuré que son pays était conscient des dangers qui l’environnent, rappelant que l’Algérie avait organisé deux rencontres internationales consacrées à la lutte politique contre l’extrémisme violent et son ancrage dans la société.
Sur la question migratoire, il a expliqué que les larges mouvements de population représentaient des opportunités économiques, mais aussi des situations difficiles pour les populations déplacées et les pays les accueillant. En tant que pays de transit et de destination, l’Algérie mesure la complexité de ce sujet, a-t-il assuré, avant d’appeler à trouver des solutions mondiales et intégrées pour partager les responsabilités. Sans jamais céder à la xénophobie, au racisme, ou encore à l’unilatéralisme, ces solutions doivent pouvoir préserver « la stabilité, la sécurité et les intérêts » de toutes les parties concernées.
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