Déclaration
Résumé
CHEIKH ALHAJI YAHYA JAMMEH, Président de la Gambie, a consacré son discours à la défense des droits de l’Afrique. Affirmant que les Africains sont les peuples les plus pauvres alors que l’Afrique est l’un des continents les plus riches, il s’en est pris aux invasions de « criquets » et à leur présence permanente sur le continent, qu’il a accusé de dévorer 90% des ressources utiles du continent, qu’il s’agisse de ressources agricoles ou minières de la faune ou de la flore. Ces criquets, a-t-il lancé, ce sont les entreprises multinationales occidentales.
Affirmant que seuls quatre pays d’Afrique obtiennent des royalties supérieures à 3% sur les ressources minières prélevées, et que peu reçoivent plus de 15% sur l’exploitation pétrolière, il a ajouté que les États concernés ne pouvaient rien faire, du fait du monopole technologique de ces entreprises et d’un « traité » imposé unilatéralement, qui les protège. Ce traité, a-t-il ajouté, c’est la mondialisation, qui signifie l’exploitation des ressources de pays pauvres par les pays riches. Le Président a également accusé l’Occident de ne même pas respecter les morts, en citant l’exhumation et « le vol » des momies. Plutôt que de nous respecter, « on nous traite de dictateurs, de dirigeants corrompus, d’États faillis et même d’États voyous », a-t-il lancé. « La nouvelle génération de dirigeants africains mettra fin à ce traitement humiliant, dégradant et raciste par tous les moyens, a menacé Cheikh Jammeh, qui a appelé les Nations Unies à venir au secours de l’Afrique, sans quoi les Africains se libéreront eux-mêmes, « par la force si nécessaire ».
Rappelant que son pays soutient le Fonds mondial sur la lutte contre VIH/sida, le paludisme et la tuberculose, Cheikh Jammeh a appelé à une mobilisation internationale en faveur de la recherche sur les médecines traditionnelles et alternatives, qu’il a jugées « la plupart du temps efficaces en termes de coût, et pourtant délaissées » du fait des critiques des multinationales qui craignent pour leurs profits. Celles-ci, a-t-il accusé, « sont plus soucieuses de leurs gains financiers que de la vie humaine ».
Le Président a demandé une coopération internationale « plus honnête et plus forte » en matière de prévention et de résolution pacifique des conflits, ainsi que de respect des autres cultures et modes de vie. Nous devons respecter le fait que l’humanité a été créée pour être diverse, de la même manière que la terre a différentes régions, a-t-il affirmé, tout en ajoutant: « Aussi divers que nous soyons, nous sommes parties d’une seule famille humaine créée par un Dieu unique ».
Cheikh Jammeh a demandé la résolution rapide des souffrances des Palestiniens et a demandé que le Conseil de sécurité veille à ce que ses résolutions soient respectées par tous. Il doit « mettre fin à ce système malheureux de deux poids deux mesures ». Le Président a également affirmé que Taïwan, un « État démocratique de 23 millions d’habitants » a un « droit légitime » de participer, en temps que membre de plein droit, à toutes les agences spécialisées des Nations Unies. Il a demandé que l’Assemblée générale invite les États-Unis à mettre fin immédiatement et sans condition à leur embargo sur Cuba. Il a apporté le soutien de son pays à « l’intégrité territoriale et à la souveraineté du Maroc » et s’est dit convaincu que sur la question du « Sahara marocain », la proposition du Gouvernement marocain d’accorder une autonomie substantielle à la région du Sahara sur la base des négociations lancées par le Conseil de sécurité », pourrait mener à une résolution pacifique et durable du conflit.
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