Déclaration
Résumé
M. IKILILOU DHOININE, Président des Comores, a souligné que l’Union des Comores est le seul pays au monde qui, lors de son accession à l’indépendance, n’a pas eu droit au respect du droit. En effet, a-t-il dit, contrairement à toutes les anciennes colonies, l’archipel des Comores composé des îles de Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande Comore, admis à l’ONU comme État indépendant, est amputé d’une partie de son territoire par l’ancienne Puissance coloniale, la France, au mépris du toutes les normes et principes qui régissent les relations internationales.
Contre la volonté du peuple comorien, la France a opposé son veto et continue à exercer son pouvoir sur notre territoire, a rappelé le Président, pour qui « aujourd’hui, face à ce qui se passe en Europe de l’Est, on se demande quel sens donne l’Union européenne au respect du droit international, en acceptant l’île comorienne de Mayotte comme région ultrapériphérique européenne, au mépris des résolutions pertinentes de l’Union africaine, de la Ligue des États arabes, de l’Organisation de la coopération islamique et du Mouvement des non-alignés?
Le Président a précisé que « lors des précédentes sessions, il avait informé l’Assemblée générale de l’ONU de la signature, avec le Président François Hollande, à Paris, d’une Déclaration politique permettant d’espérer qu’au niveau bilatéral, il serait possible de trouver une solution qui rende aux Comoriens leur dignité. « Malheureusement, à ce jour, la partie française refuse d’admettre que tous les Comoriens, quelle que soit l’île dont ils sont originaires, puissent circuler librement chez eux », a déploré le Président comorien, en lançant un appel aux autorités françaises « pour qu’ensemble, nous trouvions les moyens de mettre fin aux drames humains qui endeuillent chaque jour des familles comoriennes ».
Déclaration complète
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Sessions antérieures
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